lundi 21 décembre 2009

Mon top 10 albums de 2009

Hé oui, nous sommes rendus à ce moment-là de l’année. Soyez indulgents, par contre : en 2009, mon budget de vie sociale s’est retrouvé considérablement amoindri. Moins de sorties, moins d’achats d’albums, pis toute. J’ai aussi eu à retrancher des trucs qui ont tourné à fond sur mon iPod mais qui dataient de 2008 (Beast et Radio Radio, pour ne citer qu’eux). J’ai donc passé l’année dans ma caverne de Platon, ramassant des bribes de trucs cool à CISM et Espace musique, avec les résultats que ça a donné. (c’est ça l’affaire aussi, je ne travaille plus avec mes anciens pushers de musique, je dois me réajuster!)

M’enfin, ça a l’air pire que ce ne l’est en réalité. Voyez par vous-mêmes.

Top 5 anglo

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5. Think About life —
Family
Ça sonne Fichtrement Pitchfork. Et ça vient de Montréal. Pas étonnant que l’album sonne aussi riche, cependant, quand on sait que Graham Van Pelt (Mirace Fortress) fait partie du groupe...


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4. Pete Yorn & Scarlett Johansson — Break Up
Je ne connaissait pas Pete Yorn. Il aura fallu qu’il s’associe à la superbe Scarlett pour que je le découvre. L’album est frais, simple, et sans dire que miss Johansson ait la plus grande voix de l’univers, elle se laisse tout de même écouter très agréablement. On les a comparés à Gainsbourg et Birkin; Je ne sais pas à quel point ils vont devenir aussi légendaires, mais sur disque, la chimie passe!


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3. Muse — The Resistance
Je crois que si l’album était sorti plus tôt, je l’aurais classé plus haut. Le dernier opus du trio britannique prend du gallon à chaque écoute. Il faut dire que c’est un album varié, qui va du rock mélodique à l’orchestration symphonique, rien de moins. Le mélomane aguerri y trouvera son compte tout autant que le néophyte (en passant par l’obligatoire twilightette de 12 ans...). Note supplémentaire du graphiste : une des plus belles pochettes que j’ai vu cette année.

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2. Metric — Fantasies
Je ne sais pas pourquoi, mais malgré tout le respect que j’avais pour Metric, je n’avais jamais vraiment réussi à accrocher à un de leurs albums par le passé. Puis, ils nous arrivent avec Fantasies, où chaque a le potentiel d’être un simple qui tourne dans toutes les radios. Pas un album fort à cause de sa cohésion, mais fort parce que chacun des maillons de la chaîne est solide. Rendus là, la cohésion vient toute seule...


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1. Artistes variés — Dark was the night
J’en ai déjà parlé sur ce blogue. Compilation produite par l’organisation Red Hot, réalisée par les frères Dessner du groupe The National, et la trame sonore de mes journées d’hiver. Compilation un peu lourde (plus hiver qu’été, mettons), mais envoûtante. et si vous connaissez un peu mons les ténors de l musique indépendante d’aujourd’hui (David Byrne, the Decemberists, Sufjan Stevens, Grizzly Bear, Feist, Bon Iver, Beirut, Iron & Wine), ils y sont tous. Une excellente façon de les découvrir, et de donner à une bonne cause (la recherche sur le SIDA) par la même occasion.

Top 5 Franco

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5. Pépé — Pépé goes français
C’est mon vice caché, j’adore les reprises. Pas les innombrables bouses sur le marché et les trucs de Star Apoplexie, mais les trucs judicieusement choisis, exécutés de manière brillante. C’est ce que nous offre Pépé, qui va des classiques ringards (Voici les clefs) à quelques pièces minutieusement sélectionnées (Manu Chao des Wampas) en passant par Niagara et Indochine. Le tout refait sans prétention, à la bonne franquette.

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4. Omnikrom — Comme à la télévision
Je me rappelle du tout premier EP d’Omnikrom : pas tout à fait tight, paroles grosses comme ça (qui ne me tentent pas nécessairement de les reproduire ici), l’attitude de pseudo-millionnaires misogynes, bref, les vêtements Ed Hardy avant leur temps. Cette année, l’attitude s’est encore plus nuancée que sur Trop Banane, les beats sonnent encore plus fluo, et des tounes comme Feel Collins ou Vedettes (en collabo avec les Sainte-Catherines) nous font réaliser que les rappeurs favoris de ta sœur sont en voie de laisser leur trace au marqueur indélébile (et fluo!) dans le paysage hip-hop québécois, n’en déplaise aux puristes.

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3. La patère rose — La patère rose
Groupe gagnant des Francouvertes, issu de la filière Sherbrooklyn, cet album a fait mon été. Les beats sont frais, la chanteuse Fanny Bloom a réussi à doser le rauque de sa voix pour faire chavirer mon cœur, et l’album va de très jolies pièces au piano à des trucs au beat endiablé. C’est frais, coloré et très équilibré comme disque. À accompagner de soleil, d’une piscine et d’un cocktail...

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2. Yann Perreau — Un serpent sous les fleurs
Yann Perreau est probablement un des poètes les plus sous-estimés de sa génération. Si on s’accroche un tant soit peu à ses textes, on se laisse allègrement porter. Sans compter que c’est un des seuls chanteurs assez gars pour parler d’amour sans passer pour Nicola Ciccone. Et niveau musical, rappelons que le type est un ami de Pierre Lapointe; musicalement, les deux s’accotent mutuellement. Un album consistant et complet.

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1. Bernard Adamus — Brun
Qu’on se le dise, Brun est la nouvelle couleur de l’amour. Et Bernard Adamus gagne sérieusement à être connu. Poète des choses de la rue authentiques et puissantes, il mêle à son blues acoustique hip-hop, jazz et je ne sais quoi encore, mais l’amalgame sert ses textes à merveille. Si dans 20 ans, on n’étudie pas La question à 100 piasses dans les cours de littérature, comme on nous a montré Miron et Francœur, je perds espoir.

Mentions spéciales Franco :
Je m’en veux un peu de ne pas avoir inclus Sentiments humains de Pierre Lapointe et Rose sang de Catherine Major dans mon top 5, mais je me dois de les mentionner quand même. Lapointe pour l’album dense qu’il nous a livré, et Major pour un album excellent, quoiqu’un peu éclipsé par une des plus belles chansons que j’ai pu entendre cette année, le Piano ivre (même si l’album date de 2008, encore une fois...).

mercredi 9 décembre 2009

Patch, montre-moi tes cartes!



Voilà revenu le temps des fêtes. Je vous épargne pour le moment un loooong billet de vœux et d’introspection personnelle, mais je ne vous oublie pas là-dessus et vous reviens d’ici une semaine ou deux avec. En attendant, voici tout de même ce à quoi je me suis affairé dernièrement, deux cartes de Noël (ou des fêtes, ou de ce que votre religion toute personnelle vous prescrit de l’appeler) :


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La première pour le Patchwork. Je vous rappelle qu’il n’y a qu’une seule façon de l’obtenir, en étant gentil avec moi et en me donnant du boulot! Sinon, vous allez manquer la super prime à l’intérieur! Pas besoin de refaire votre identité graphique au complet (quoique ça ne me dérangerais pas du tout!), mais même un petit contrat graphique vous donne droit à cette magnifique pièce de collection!




Celle-ci, je l’ai conçue pour Interplast, une division de Keyes Packaging. Pour l’obtenir, ç’est un peu compliqué, il vous faut être un producteur d’œufs et acheter de leurs emballages, mais prenez note qu’ils sont durables, protègent très bien les œufs, et surtout ils sont conçus de plastique recyclé et recyclable! Notez aussi comme j’aime donner cette année : la carte se découpe et s’assemble pour former un joli petit sapin de Noël à décorer soi-même. De plus, à la fin de la saison, il se replie et est prêt à être réutilisé l’an prochain, jusqu’en 2012 et même plus si les prophètes de la fin du monde sont dans le champ!

Et puis, tenez, mon cadeau de Noël à mes fidèles lecteurs, ma carte version fond d’écran... Vous n’aurez pas la prime à l’intérieur de la carte, mais au moins, la Chèvre du Karma vous apportera bonne fortune!


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QuickPost

vendredi 20 novembre 2009

Le Gnome Archiviste

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Logo pour le Gnome Archiviste, compagnie d’importations de jeux de rôles. Sur une note perso-professionnelle, c’est la première image de marque effectuée avec mes nouvelles normes de production, comprenant la déclinaison du logo en divers formats et dimensions, un guide technique d’utilisation et un cahier de normes graphiques. Une image de marque demande un entretien et une gestion particulières, et ça très peu de clients le savent. C’est pourquoi le Patchwork travaille avec les clients afin de les «aider à s’aider». Comme on ne va pas à une entrevue dépeigné et le complet fripé, on ne galvaude pas son logo n’importe comment, car les conséquences sont souvent les mêmes!

Plus d’informations sur le Gnome en temps et lieu!

mardi 10 novembre 2009

Les tops 12+10 albums de la décennie

Là, je me sens vraiment comme un enfoiré. Parce que j’ai dû faire des coupures ici et là, des albums qui méritaient leur place dans les tops. L’autre album d’Untel que j’ai placé. Cet album mythique que je n’ai pas écouté, faute de budget. Il y en a des dizaines. Mais bon, j’ai même étiré mon top 10 francophone jusqu'à 12, parce que j’ai l’impression que, depuis les 10 dernières années, il ne s’est jamais fait autant de toune de qualité en français. Suffit de fermer le clapet à Star Ac, Dany Bédar et le reste de la bizness du gros disque d’icitte, qui va nous ruminer dans 10 ans à Rock-Matante ce qui passe aujourd’hui à NRJ...

Top 12 francophone — 2000 à 2009


12. Numéro# — L’idéologie des stars (2006)
Avec le temps, je n’arrive pas à dire exactement pourquoi je l’ai inclus ici, mais il fallait que je le fasse. Peut-être parce qu’avec le temps, chacun et sa mère a fait dans le genre. Mais à l’époque de sa sortie, le duo m’avait impressionné et accroché.


11. Xavier Caféïne — Gisèle (2006)
Un autre de la cuvée 2006, cette fois dans d’autres sonorités. Outre le fait que le mec soit en croisade contre le Grand Satan (et toute la société occidentale par la bande), il nous livre un album solide et juste un peu plus accessible que Compter les corps, des Vulgaires machins. J’ai grandement hésité entre ces deux albums pour occuper cette place...


10. Malajube — Trompe-l’œil (2006)
Une grosse année, 2006. Et je n’aime même pas Malajube : «oui, mais on les comprend, nous autres, nos paroles!» Sauf que cet album est sans contredit le meilleur des 3 que le groupe ait sorti à ce jour. Peut-être à cause des collaborateurs, qu’on retrouve d’ailleurs plus loin dans cette compilation...


9. Grand Corps Malade — Midi 20 (2006)
Cet album est arrivé dans ma vie comme un coup de poing au ventre : inattendu et à couper le souffle. J’ai encore à découvrir d’autres slammeurs plus «vrais», certes, mais cet album tout à fait littéraire est pour un amoureux de la langue comme moi un de ces petits bonheurs jouissifs à chaque écoute. Même aujourd’hui.


8. Mes Aieux — En famille (2004)
Parce qu’il y a d’autres tounes que Dégénérations sur l’album, et qu’il est sorti 3 ans avant de tourner à la radio. Un album fort et d’une stabilité déconcertante, qui ouvre le répertoire du groupe sur la modernité. J’aurais mis La ligne orange ici, mais je préfère lui laisser le temps de mûrir un peu avant...


7. Henri Band — Le Tour du libraire (2004)
Cet album est une sorte de curiosité. Le groupe est pratiquement inconnu en dehors des cercles d’initiés, mais encore une fois, même si chanson par chanson Henri III, leur album précédent, est plus fort, cet opus de rock n' roll de campagne est mieux ficelé et se tient peut-être mieux ensemble. Hardi-Harr!


6. Polémil Bazar — Chants de mines (2003)
Un autre album qui doit s’être vendu à 12 exemplaires tellement je ne connais personne qui en écoute, mais de grâce, si vous pouvez mettre la main sur cette galette du défunt groupe, allez-y! Cet album est lyrique, organique, onirique et festif. C’est un des quelques albums desquels je peux dire qu’ils ont façonné mon esprit.


5. Pierre Lapointe — Pierre Lapointe (2004)
Un de mes grands dilemmes ici : Pierre Lapointe roterait copieusement dans une enregistreuse cheap de chez Radio Shack qu’il mériterait quand même sa place ici. Pourquoi cet album plus qu’un autre, alors? Parce que celui-ci m’a marqué, il est arrivé à un moment précis de ma vie où sa mélancolie fut au parfait diapason de mes états d’âme. Mais si ça vous chante, imaginez un autre de ses albums à cet endroit. Ils le méritent aussi bien.


4. Gatineau — Gatineau (2007)
Je triche un peu, ici. J’ai été déçu ce cet album, parce qu’il ne rend qu’une fraction de ce que peut être la machine Gatineau en show, dans une salle exiguë comme un Divan Orange surpopulé à 3 heures du matin. Mais toute la force lyrique et toute la verve y sont. Séba est un des grands poètes urbains de ma génération, notre Lucien Francœur, notre Jacques Renaud. Point barre.


3. Les Cowboys fringants — La Grand-messe (2004)
Autre gros dilemme ici. Les Cowboys nous ont pondu Break syndical et La Grand-messe dans la même décennie. Deux albums qui, à mon avis, représentent le peu d’engagement social que ma génération (et ceux juste un peu après moi) auront eu. Pourquoi celui-ci, alors? Probablement parce qu’il est musicalement un peu plus achevé que son prédéceseur. C’est aussi un des rares albums que je regrette vraiment d’avoir trop écouté. Le fichier mp3 griche d’avoir trop joué et je me sens puissamment cliché dès que j’en entends les premières notes.


2. Richard Desjardins — Kanasuta (2003)
Desjardins est un guerrier-poète, ce qui en fait un des observateurs les plus éclairés sur la nature humaine. Dans un album qui est probablement son meilleur depuis Les derniers humains, on y retrouve l’humain dans tout ce qu’il a de plus vain, jaloux et pathétique, mais aussi dans tout l’amour et le bonheur épicurien qu’il est capable d’avoir. Cet album sent l’automne, le bois, le fleuve passé Québec et le repas dans le four qui embaume toute la maison.


1. Loco Locass — Amour oral (2004)
Ceux qui me connaissent un peu connaissent ma dévotion quasi-religieuse pour Biz, Batlam et Chafiik. Non seulement par leur engagement, par leurs textes riches, mais aussi par toute la musicalité de l’album (fait rare dans un océan hip-hop truffé de boucles répétitives), cet album a changé ma vie, rien de moins. Après Amour oral, je suis sorti de ma torpeur tant mentale que musicale, j’ai commencé à défricher ici et là, et je n’ai jamais arrêté...


Top 10 anglophone — 2000 à 2009

10. Franz Ferdinand — Franz Ferdinand (2004)
Alex Kapranos et des drougs n’avaient qu’un but en formant Franz Ferdinand : faire danser les filles. Au passage, quelques gars ont embarqué aussi. Passé le fait que c’était tellement flatteur pour l’égo, à l’époque, d’écouter de l’indé, l’album est simple, va droit au but, et accroche. Le tout sans compter l’approche artistique du groupe, très proche de celle de Warhol. De la musique de Graphiste...


9. Feist — The Reminder (2007)
À ma grande déception, il m’a fallu attendre la pub de iPod avec 1-2-3-4 pour découvrir Feist. Et je crois que cet album, comme tout ce qu’elle fait, va bien vieillir. Cet album très accessible pourrait très bien passer sur les ondes des radios commerciales, mais il n’en est rien. C’est con, mais je préfère presque ça. Quelquefois, c’est bien d’avoir son jardin secret, même musical...


8. Muse — Absolution (2003)
Ici aussi, j’ai hésité. Black Holes and Revelations aurait lui aussi mérité cette place. Si ça ce trouve, j’ai même préféré ce dernier. Si Absolution se retrouve ici, c’est peut-être pour une ou deux tounes en particulier, Time is Running Out et Hysteria. Mais en définitive, Muse aurait dû sortir un gros album de 6 heures, on aurait eu la paix...


7. Beirut — The Flying Club Cup (2007)
Un ovni musical, Beirut. Zach Condon, un texan, forme un groupe qui s’appelle Beirut, aux forts accents de musique d’Europe de l’est. Mais ce mélange complexe donne un résultat sublime. Un album vraiment très musical et invitant, une coche meilleur que l’opus précédent, Gulag Orkestar. Mais juste une coche.


6. Girl Talk, pour l’ensemble de son œuvre
Pas le choix ici. Parce que Greg Gillis, alias Girl Talk, a à froid une gueule de hobbit geek. Mais lorsqu’il devient Girl Talk et que, sur une scène, il mixe sur son laptop Ace Of Base, Nine Inch Nails et Jay-Z dans la même toune, en même temps, il devient une bête. Sur ses albums, un peu tout est interchangeable comme dans sa musique. Mais ça bounce comme un ballon de plage à un show de Nickelback. Une de mes très fortes recommandations en termes de musique de party.


5. Radiohead — Kid A (2000)
Si ça n’avait été que de moi, j’aurais mis In Rainbows ici. Cependant, cet album n’aurait pu exister sans Kid A, le coup de barre obligatoire après le colossal OK Computer pour éviter que le navire de Thom Yorke ne coule musicalement. Ce coup d’audace est plus accessible que l’opus suivant, Amnesiac, tout de même. Peut-être parce que je l’ai découvert sur le tard, que je reaterai à jamais un fan fini d’OK Computer, que je l’aime moins...


4. Buck 65 — Secret house against the world (2005)
Probablement l’album qui m’a fait réaliser que le rap blanc anglophone ne s’arrêtait pas à Eminem et que le hip-hop peut être aussi varié et riche que le rock si on se permet de regarder derrière le Hummer et les pétasses en bikini. Il y a certes la poésie de Buck, mais aussi une atmosphère blues et country qui s’y marie de manière surprenante. Il m’a fallu attendre le très récent Brun de Bernard Adamus pour retrouver quelque chose de semblable...


3. Sufjan Stevens — Illinois (2005)
Si vous ne connaissez pas Sufjan Stevens, parcourez les Internets et ramassez le plus d’informations possibles sur lui. Le type est un génie. Cet album, d’après ce que j’ai entendu, se vouleit le premier d’une série de 50, un par État. Le projet n’a apparemment pas vu le jour, mais vu la capacité de Stevens à composer et à écrire, de cette qualité, c’est quelque chose que j’aurais vraiment voulu entendre.


2. Gorillaz — Demon Days (2005)
Est-ce que cet album se retrouve en deuxième position parce que je suis fan de Gorillaz, ou bien suis-je fan fini de Gorillaz à cause de cet album? Riche et diversifié, je crois que c’est surtout l’univers complètement déjanté qui entoure l’album, courtoisie de Damon Albarn (Blur) et Jamie Hewlett (Tank Girl) qui m’a accroché. Toujours est-il que quatre ans plus tard, je l’écoute encore régulièrement.


1. Arcade Fire — Funeral (2004)
Ben oui, Arcade Fire. Ben oui, Funeral. Traitez-moi de guidoune indé finie, je m’assume jusqu’aux viscères. Mais on a des albums de qualité une fois par décennie. L’autre d’avant, c’était OK Computer de Radiohead. Là, ils se sont mis à 10, sont sortis du Mile End pour nous livrer cet album, et même Bono et Bowie se complaisent en l’écoutant. Entre ça et Simple Plan, le choix est facile, selon moi.

—x—

Je vous ferai mon top 10 de 2009 plus tard, à la fin de l’année, au cas où l’album-miracle de l’année sorte dans les trois prochaines semaines. D’ici là, peut-être un autre top musical, on va voir...

mardi 20 octobre 2009

Automag / Québec Tuning, volume 7 Numéro 2

Je dis ça comme ça, mais s'il vous vient l'envie de vous pitcher à votre kiosque à journaux le plus près et de n'acheter qu'un magazine, je vous conseille Automag / Québec Tuning. Non seulement parce que vous avez deux magazines pour le prix d'un, mais pour le même bas prix vous bénéficierez d'une mise en pages à la fine pointe du design et de l'esthétisme, le tout étant une gracieuseté de votre humble serviteur.
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(Et si vous avez un petit surplus d'argent, je vous conseille le dernier GQ. January Jones et son décolleté font la une. C'est rare qu'une blonde m'allume. Et si après tout ça, il vous reste encore du fric, achetez-vous une palette de chocolat et un Vitamin Water, ou quelque chose. Je ne vais pas toujours vous dire quoi faire!)

lundi 12 octobre 2009

TwinKoi, deuxième partie

Ceux qui me connaissent savent que j'aime faire les choses lentement.
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Hé oui, ça m'aura finalement pris à peu près un an et demi. Je me sens comme une feuille de papier en 1991 qui vient de passer dans une imprimante matricielle, en me disant que cette feuille-là, dans son temps, devait filer pas mal rebelle.




Et maintenant, personne ne pourra dire que je n'ai pas mon métier dans la peau! Quand je vous dis que j'ai la vocation...

C'est toujours le fun pour un graphiste de voir le produit fini. Mais là, je trippe un petit peu, mettons. Et je suis content que mon épouse apprécie son cadeau d'anniversaire (elle a le blanc, moi le noir). C'est aussi en mémoire de notre fils Tristan, surnommé Sardine. Mon gars, celle-là, elle est pour toi.

Oh, j'allais oublier : un immense, immense merci à Mélissa de chez Sin City, sur Saint-Denis, pour un travail impeccable!

Soit dit en passant, pour traiter les photos, je me suis servi de l'application Photoshop pour iPhone. C'est un peu comme le dépanneur asiatique au coin de la rue : loin d'avoir tout, mais hyper convivial et très pratique à avoir proche!

samedi 26 septembre 2009

Falardeau, Tabarnac.

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Une autre vague de décès. Je ne parlerai pas de Nelly Arcan. Ou si peu. Je savais son talent, je lui aurais volontiers payé un drink dans un bar, mais je ne l'avais pas lue (je vais peut-être rectifier la situation bientôt, on va voir)...

Mais la nouvelle ce matin. Ouch. Un coup de marteau dans la face. Pierre Falardeau est mort.

Oui, je suis de ceux qui admiraient le bonhomme. Peu de ses déclarations m'ont fait sourciller au fil du temps. Même pas la fois où il a traité Claude Ryan de pourriture, posthume. (je me dis que ça doit même sabrer le champagne chez les Desmarais, ce matin. Ce serait légal.) Ça me tiquait des fois quant il montait aux barricades, le jour de la fête du Canada, avec ses chums plus à gauche,mais encore là, on était dans le même camp. On perd déjà assez de temps, de salive et d'efforts à s'entre déchirer pour des niaiserie chez les bleus, autant en laisser passer une, de temps en temps.

Il reste quelques monolithes au Québec. Des gens plus grands que nature, à l'image des paysages du Québec. Desjardins, Vigneault... (bizarre, ce matin, il ne m'en vient pas d'autres en tête.) C'est drôle, je parlais justement avec ma femme de notre petitesse, en tant que peuple. Ça contraste. On vient d'en perdre un. Un homme de liberté avant tout. Avant le militant, le pamphlétaire, l'écrivain, le cinéaste. Un objecteur de conscience nécessaire. Maintenant que les idées n'ont plus leur place en politique, où va-t-on trouver nos idées politiques? Maintenant que tout un chacun sort son ti-drapeau le 24 au soir pour aller écouter Dany Bédar au parc Maisonneuve, où vais-je le trouver, mon pays sous la bannière fleurdelisée?

Mais bon, tout le monde l'a déjà dit. Je trouve ça quasiment drôle de lécher le cul d'un mort comme ça, surtout que lui-même, de son vivant, ne s'est pas gêné pour traiter un de ses adversaires de pourriture alors que son corps n'était pas encore tout à fait froid. Ça avait forgé mes idées en la matière, alors habituellement, je garde mes mots pour moi quand ça arrive, et ris dans ma barbe quand les éloges fusent tout d'un coup à l'égard d'un has-been récemment décédé, ou que le cirque médiatique tourne à plein régime quand un big-shot passe l'arme à gauche (je ne veux pas nommer Michael Jackson, mais... *tousse*). Mais j'avais une admiration sans bornes pour Falardeau. Quand on me demande si j'ai déjà pleuré à la fin d'un film, je cite la fin de 15 février 1839. Pour toute la charge émotionnelle. Parce que lui, il a été capable de venir me chercher.

Pierre, on s'est rencontré une couple de fois; on est au Québec, je me donne le droit de te tutoyer pour ça. Merci pour tout. Merci pour le peu de grandeur que tu as su inculquer à mon peuple (j'ose croire que nous sommes sur la bonne voie). Merci pour mon pays. Merci pour avoir façonné mes idées et mon esprit «du bon bord» (question de point de vue, évidemment). R'pose-toé, maintenant. Tu l'as mérité, sti.

Filmographie sélective
(Ça me tente pas trop de poster du Gratton ici, par contre. Parce que tout le monde le sait, et parce que le personnage est tellement rendu dénaturé, à mon avis, que je ne regarde même pas la série à la télé. Je ne sais même pas si je rirais s'il y avait un drapeau de Santa Banana à ses funérailles.)




Le temps des bouffons, première partie


Deuxième partie

(ici, j'ai désespérément cherché la fin de Gratton 2, le bout où Falardeau et Poulin discutent du tableau de Goya, Saturne dévorant un de ses enfants). Rien sur Youtube. CQFD.)

Idem, j'ai essayé d'y retrouver un autre de ses longs métrages, Pea Soup. Je n'ai trouvé que cet extrait, maintenant célèbre.



la fin de 15 février 1839.


Speak White.


Octobre. Pour l'histoire, le poème est de Gaston Miron, L'Octobre.


La lettre à son fils écrite en 1995.

Finalement, j'ai essayé de trouver la fin du Party sur les Internettes. Nada. Allez vous le chercher en DVD. Idem pour l'album de LocoLocass In Vivo, où Falardeau lit un poème de Mahmoud Darwich.

jeudi 20 août 2009

Les logos de télécom et moi, partie X...

TQS Change de nom. Bien. Ça va peut-être les débarrasser de l'aura cheap qui nimbait le réseau depuis quelques années. Ils font ce qu'ils peuvent avec l'argent qu'ils ont, mais j'imagine qu'avec le temps ils vont élever d'un cran la programmation. Ils ont déjà embarqué Top Gear, très bonne affaire! Si cette émission automobile, probablement la meilleure au monde, donnait ne serait-ce que le dixième de sa crédibilité à Earl Jones, celui-ci pourrait se décrocher un emploi assez vite fait comme prof d'économie aux HEC.

Le nouveau nom de la station? V. Pas V Télé, pas Canal V. V. Pas mal à l'image de ce que les frères Rémillard veulent comme station : jeune, dynamique. Un bon coup.

Où ça tique à mon avis... Hé oui, encore le logo


Je ne sais pas. Tant qu'à revamper la station, je lui aurais donné une touche de raffinement. Parce que là, Robin a appelé, il veut ravoir son logo.


Sans compter que d'autres supervilains ont chiâlé. Certains parlent d'une mise en demeure...


C'est soit le jaune, soit les lignes du V, mais je ne sais pas à quel point le logo colle à la nouvelle image que Remstar veut donner à la station. À moins de continuer à présenter des reprises de Batman. Je me serais attendu à quelque chose d'un peu plus travaillé. Pas le loge d'Axe, mais pas loin (ils visent surtout les hommes, maintenant...).

Et non, je ne prévois pas regarder Dumont 360. Au moins, il nous avoue déjà dans le titre de son émission qu'il prévoit faire du spin. (désolé, nos parlementaires ont déjà épuisé toutes les jokes de girouette...)

L'anniversaire de Marilou

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Le deuxième ouvrage que je monte pour les Éditions Belle Feuille, cette fois-ci plus dans la littérature jeunesse. Pour l'histoire, c'est Marilou elle-même qui a fait l'illustration de la couverture.

mardi 11 août 2009

Bonne fête le Patchwork!

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12 août 2008, sur l'heure du midi. Je me rappelle encore comment j'étais habillé : veston noir, t-shirt de Radiohead, jeans et Blackspot V2 aux pieds. La journée était nuageuse, chaude et humide, mais c'était mon attirail de businessman. Je marchais sur Square Victoria, en ressortant du régistraire des entreprises, fier et heureux comme le ti-cul de 18 ans qui sort du bar de danseuses comme la première fois. Dans mon sac courier, j'avais ze papier, celui qui contenait mon numéro d'entreprise. Le Patchwork était né.

Je rêvais depuis longtemps d'avoir mon propre studio. Au début, évidemment, je rêvais à la grosse chose : un local judicieusement placé, meublé überdesign, bien éclairé, pis toute. En ne sachant pas trop comment j'arriverais à gérer une équipe d'employés (ma faiblesse de toujours...). La vie d'agence.

Vint 2008, Annus Horribilis. Une série d'épreuves qui ont effirté ma tolérance, ma volonté surtout. Une série d'épreuves personnelles et professionnelles. Au fil de mes déboires, j'ai étudié de plus en plus sérieusement la possibilité de devenir travailleur autonome. Au fur et à mesure de mes recherches, je me suis rendu compte que mon rêve était bien plus accessible que je ne le pensais. Tous les agréments dont je rêvais, sans l'énorme machine que constitue une entreprise incorporée. Le reste, comme ils disent, fait partie de l'histoire...

Où en suis-je, un an après, jour pour jour? Il annonce trop chaud pour le jeans-veston, et mes Blackspot ont rendu l'âme après deux ans de service intensif. Pour le reste, j'ai réussi à atteindre une certaine stabilité au prix d'un peu de la liberté des premiers mois en travaillant comme pigiste chez un client un peu plus corporatif. Je rêve toujours de décrocher mes contrats de rêve : pas ceux qui paient nécessairement le plus, mais les trucs le fun à faire, avec un peu de visibilité, comme des affiches culturelles ou des pochettes de disque. Mon statut précaire me donne un stress permanent mais pas très fort, un gros pas de plus de l'angoisse torturante d'avant. Je me questionne aussi sur la capacité que je n'ai plus à me pousser autant que je le pouvais, en me disant que si je me suis claqué un burn-out au cours de la dernière année (chose fort probable), je ne peux pas me le permettre financièrement. J'apprends aussi sur le tas les rouages d'une petite entreprise : versements de taxes, déductions fiscales... (j'en suis à essayer de comprendre le fonctionnement des accomptes provisionnels), tout en essayant de rembourses mes vieilles dettes entre deux chèques qui auraient dû entrer il y a quelques semaines, voire quelques mois...

Ardu, tout ça? Oui, mais combien gratifiant! Juste de savoir que mon succès et mon bonheur dépend maintenant entièrement de moi constitue une responsabilité grisante et une puissance enivrante. Le boss chiant, c'est moi, ma principale collègue de travail (quand je suis à mon bureau) est une minette d'un an et demi, mon bureau est décoré à mon goût, et s'il fait beau, personne ne m'empêchera de prendre une demie-heure de plus pour aller cogner des balles de golf.

Je regarde l'avenir avec un œil optimiste. J'aurai à trimer dur, mais dès que j'aurai retrouvé ma vraie drive (au travail comme au golf!), ça va commencer à être «sur la coche», comme qu'on dit. Mes clients, mes amis, cette dernière année, je vous la dois, et tant qu'on continuera à entretenir nos liens, vous continuerez à bénéficier des services de pointe que peut offrir le Patchwork Communications graphiques, parce que vous aurez fait de moi le plus heureux des hommes.

Encore une fois, merci à tous, et on se rejase bientôt j'espère!

Patch