vendredi 20 novembre 2009

Le Gnome Archiviste

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Logo pour le Gnome Archiviste, compagnie d’importations de jeux de rôles. Sur une note perso-professionnelle, c’est la première image de marque effectuée avec mes nouvelles normes de production, comprenant la déclinaison du logo en divers formats et dimensions, un guide technique d’utilisation et un cahier de normes graphiques. Une image de marque demande un entretien et une gestion particulières, et ça très peu de clients le savent. C’est pourquoi le Patchwork travaille avec les clients afin de les «aider à s’aider». Comme on ne va pas à une entrevue dépeigné et le complet fripé, on ne galvaude pas son logo n’importe comment, car les conséquences sont souvent les mêmes!

Plus d’informations sur le Gnome en temps et lieu!

mardi 10 novembre 2009

Les tops 12+10 albums de la décennie

Là, je me sens vraiment comme un enfoiré. Parce que j’ai dû faire des coupures ici et là, des albums qui méritaient leur place dans les tops. L’autre album d’Untel que j’ai placé. Cet album mythique que je n’ai pas écouté, faute de budget. Il y en a des dizaines. Mais bon, j’ai même étiré mon top 10 francophone jusqu'à 12, parce que j’ai l’impression que, depuis les 10 dernières années, il ne s’est jamais fait autant de toune de qualité en français. Suffit de fermer le clapet à Star Ac, Dany Bédar et le reste de la bizness du gros disque d’icitte, qui va nous ruminer dans 10 ans à Rock-Matante ce qui passe aujourd’hui à NRJ...

Top 12 francophone — 2000 à 2009


12. Numéro# — L’idéologie des stars (2006)
Avec le temps, je n’arrive pas à dire exactement pourquoi je l’ai inclus ici, mais il fallait que je le fasse. Peut-être parce qu’avec le temps, chacun et sa mère a fait dans le genre. Mais à l’époque de sa sortie, le duo m’avait impressionné et accroché.


11. Xavier Caféïne — Gisèle (2006)
Un autre de la cuvée 2006, cette fois dans d’autres sonorités. Outre le fait que le mec soit en croisade contre le Grand Satan (et toute la société occidentale par la bande), il nous livre un album solide et juste un peu plus accessible que Compter les corps, des Vulgaires machins. J’ai grandement hésité entre ces deux albums pour occuper cette place...


10. Malajube — Trompe-l’œil (2006)
Une grosse année, 2006. Et je n’aime même pas Malajube : «oui, mais on les comprend, nous autres, nos paroles!» Sauf que cet album est sans contredit le meilleur des 3 que le groupe ait sorti à ce jour. Peut-être à cause des collaborateurs, qu’on retrouve d’ailleurs plus loin dans cette compilation...


9. Grand Corps Malade — Midi 20 (2006)
Cet album est arrivé dans ma vie comme un coup de poing au ventre : inattendu et à couper le souffle. J’ai encore à découvrir d’autres slammeurs plus «vrais», certes, mais cet album tout à fait littéraire est pour un amoureux de la langue comme moi un de ces petits bonheurs jouissifs à chaque écoute. Même aujourd’hui.


8. Mes Aieux — En famille (2004)
Parce qu’il y a d’autres tounes que Dégénérations sur l’album, et qu’il est sorti 3 ans avant de tourner à la radio. Un album fort et d’une stabilité déconcertante, qui ouvre le répertoire du groupe sur la modernité. J’aurais mis La ligne orange ici, mais je préfère lui laisser le temps de mûrir un peu avant...


7. Henri Band — Le Tour du libraire (2004)
Cet album est une sorte de curiosité. Le groupe est pratiquement inconnu en dehors des cercles d’initiés, mais encore une fois, même si chanson par chanson Henri III, leur album précédent, est plus fort, cet opus de rock n' roll de campagne est mieux ficelé et se tient peut-être mieux ensemble. Hardi-Harr!


6. Polémil Bazar — Chants de mines (2003)
Un autre album qui doit s’être vendu à 12 exemplaires tellement je ne connais personne qui en écoute, mais de grâce, si vous pouvez mettre la main sur cette galette du défunt groupe, allez-y! Cet album est lyrique, organique, onirique et festif. C’est un des quelques albums desquels je peux dire qu’ils ont façonné mon esprit.


5. Pierre Lapointe — Pierre Lapointe (2004)
Un de mes grands dilemmes ici : Pierre Lapointe roterait copieusement dans une enregistreuse cheap de chez Radio Shack qu’il mériterait quand même sa place ici. Pourquoi cet album plus qu’un autre, alors? Parce que celui-ci m’a marqué, il est arrivé à un moment précis de ma vie où sa mélancolie fut au parfait diapason de mes états d’âme. Mais si ça vous chante, imaginez un autre de ses albums à cet endroit. Ils le méritent aussi bien.


4. Gatineau — Gatineau (2007)
Je triche un peu, ici. J’ai été déçu ce cet album, parce qu’il ne rend qu’une fraction de ce que peut être la machine Gatineau en show, dans une salle exiguë comme un Divan Orange surpopulé à 3 heures du matin. Mais toute la force lyrique et toute la verve y sont. Séba est un des grands poètes urbains de ma génération, notre Lucien Francœur, notre Jacques Renaud. Point barre.


3. Les Cowboys fringants — La Grand-messe (2004)
Autre gros dilemme ici. Les Cowboys nous ont pondu Break syndical et La Grand-messe dans la même décennie. Deux albums qui, à mon avis, représentent le peu d’engagement social que ma génération (et ceux juste un peu après moi) auront eu. Pourquoi celui-ci, alors? Probablement parce qu’il est musicalement un peu plus achevé que son prédéceseur. C’est aussi un des rares albums que je regrette vraiment d’avoir trop écouté. Le fichier mp3 griche d’avoir trop joué et je me sens puissamment cliché dès que j’en entends les premières notes.


2. Richard Desjardins — Kanasuta (2003)
Desjardins est un guerrier-poète, ce qui en fait un des observateurs les plus éclairés sur la nature humaine. Dans un album qui est probablement son meilleur depuis Les derniers humains, on y retrouve l’humain dans tout ce qu’il a de plus vain, jaloux et pathétique, mais aussi dans tout l’amour et le bonheur épicurien qu’il est capable d’avoir. Cet album sent l’automne, le bois, le fleuve passé Québec et le repas dans le four qui embaume toute la maison.


1. Loco Locass — Amour oral (2004)
Ceux qui me connaissent un peu connaissent ma dévotion quasi-religieuse pour Biz, Batlam et Chafiik. Non seulement par leur engagement, par leurs textes riches, mais aussi par toute la musicalité de l’album (fait rare dans un océan hip-hop truffé de boucles répétitives), cet album a changé ma vie, rien de moins. Après Amour oral, je suis sorti de ma torpeur tant mentale que musicale, j’ai commencé à défricher ici et là, et je n’ai jamais arrêté...


Top 10 anglophone — 2000 à 2009

10. Franz Ferdinand — Franz Ferdinand (2004)
Alex Kapranos et des drougs n’avaient qu’un but en formant Franz Ferdinand : faire danser les filles. Au passage, quelques gars ont embarqué aussi. Passé le fait que c’était tellement flatteur pour l’égo, à l’époque, d’écouter de l’indé, l’album est simple, va droit au but, et accroche. Le tout sans compter l’approche artistique du groupe, très proche de celle de Warhol. De la musique de Graphiste...


9. Feist — The Reminder (2007)
À ma grande déception, il m’a fallu attendre la pub de iPod avec 1-2-3-4 pour découvrir Feist. Et je crois que cet album, comme tout ce qu’elle fait, va bien vieillir. Cet album très accessible pourrait très bien passer sur les ondes des radios commerciales, mais il n’en est rien. C’est con, mais je préfère presque ça. Quelquefois, c’est bien d’avoir son jardin secret, même musical...


8. Muse — Absolution (2003)
Ici aussi, j’ai hésité. Black Holes and Revelations aurait lui aussi mérité cette place. Si ça ce trouve, j’ai même préféré ce dernier. Si Absolution se retrouve ici, c’est peut-être pour une ou deux tounes en particulier, Time is Running Out et Hysteria. Mais en définitive, Muse aurait dû sortir un gros album de 6 heures, on aurait eu la paix...


7. Beirut — The Flying Club Cup (2007)
Un ovni musical, Beirut. Zach Condon, un texan, forme un groupe qui s’appelle Beirut, aux forts accents de musique d’Europe de l’est. Mais ce mélange complexe donne un résultat sublime. Un album vraiment très musical et invitant, une coche meilleur que l’opus précédent, Gulag Orkestar. Mais juste une coche.


6. Girl Talk, pour l’ensemble de son œuvre
Pas le choix ici. Parce que Greg Gillis, alias Girl Talk, a à froid une gueule de hobbit geek. Mais lorsqu’il devient Girl Talk et que, sur une scène, il mixe sur son laptop Ace Of Base, Nine Inch Nails et Jay-Z dans la même toune, en même temps, il devient une bête. Sur ses albums, un peu tout est interchangeable comme dans sa musique. Mais ça bounce comme un ballon de plage à un show de Nickelback. Une de mes très fortes recommandations en termes de musique de party.


5. Radiohead — Kid A (2000)
Si ça n’avait été que de moi, j’aurais mis In Rainbows ici. Cependant, cet album n’aurait pu exister sans Kid A, le coup de barre obligatoire après le colossal OK Computer pour éviter que le navire de Thom Yorke ne coule musicalement. Ce coup d’audace est plus accessible que l’opus suivant, Amnesiac, tout de même. Peut-être parce que je l’ai découvert sur le tard, que je reaterai à jamais un fan fini d’OK Computer, que je l’aime moins...


4. Buck 65 — Secret house against the world (2005)
Probablement l’album qui m’a fait réaliser que le rap blanc anglophone ne s’arrêtait pas à Eminem et que le hip-hop peut être aussi varié et riche que le rock si on se permet de regarder derrière le Hummer et les pétasses en bikini. Il y a certes la poésie de Buck, mais aussi une atmosphère blues et country qui s’y marie de manière surprenante. Il m’a fallu attendre le très récent Brun de Bernard Adamus pour retrouver quelque chose de semblable...


3. Sufjan Stevens — Illinois (2005)
Si vous ne connaissez pas Sufjan Stevens, parcourez les Internets et ramassez le plus d’informations possibles sur lui. Le type est un génie. Cet album, d’après ce que j’ai entendu, se vouleit le premier d’une série de 50, un par État. Le projet n’a apparemment pas vu le jour, mais vu la capacité de Stevens à composer et à écrire, de cette qualité, c’est quelque chose que j’aurais vraiment voulu entendre.


2. Gorillaz — Demon Days (2005)
Est-ce que cet album se retrouve en deuxième position parce que je suis fan de Gorillaz, ou bien suis-je fan fini de Gorillaz à cause de cet album? Riche et diversifié, je crois que c’est surtout l’univers complètement déjanté qui entoure l’album, courtoisie de Damon Albarn (Blur) et Jamie Hewlett (Tank Girl) qui m’a accroché. Toujours est-il que quatre ans plus tard, je l’écoute encore régulièrement.


1. Arcade Fire — Funeral (2004)
Ben oui, Arcade Fire. Ben oui, Funeral. Traitez-moi de guidoune indé finie, je m’assume jusqu’aux viscères. Mais on a des albums de qualité une fois par décennie. L’autre d’avant, c’était OK Computer de Radiohead. Là, ils se sont mis à 10, sont sortis du Mile End pour nous livrer cet album, et même Bono et Bowie se complaisent en l’écoutant. Entre ça et Simple Plan, le choix est facile, selon moi.

—x—

Je vous ferai mon top 10 de 2009 plus tard, à la fin de l’année, au cas où l’album-miracle de l’année sorte dans les trois prochaines semaines. D’ici là, peut-être un autre top musical, on va voir...