dimanche 12 décembre 2010

Dans mes oreilles en 2010

C’est ce temps de l’année qui revient! Voici chers clients ce que j’ai écouté encore et encore pendant que je créais, montais, peaufinais et corrigeais vos trucs!



10. Arcade Fire — The Suburbs
Bla bla bla Hipster. Bla bla bla indie rock. Bla bla bla Mile End. Excellent album, mais allez savoir pourquoi, je n’ai pas accroché. Pas comme pour Funeral et Neon Bible. Attentes trop fortes, peut-être? Enfin, je l’inclus dans mon top parce qu’au final, ça reste un ouvrage excessivement bien ficelé.


9. Gorillaz — Plastic Beach
Je crois que j’inclus cet album plus parce que je suis un fan fini du groupe que pour l’album en tant que tel. Non pas qu’il n’est pas bon, mais parce qu’il manque quelque chose. Mes attentes étaient peut-être trop hautes après Demon Days. Néanmoins, de ce projet qui n’en était pas un certifié Gorillaz au début, il y a bien d’excellentes chansons sur le disque, des collaborations délicieuses comme à l’habitude, mais je crois qu’il manque un peu de ciment pour que tout se tienne. L’atmosphère glauque des opus précédents, peut-être? (par contre, je dois ajouter que l’histoire des personnages autour de l’album, et la gigantesque tournée compensent amplement pour tout le reste!)



8. Girl Talk — All Day
Quand on est au sommet, c’est dur d’aller plus haut. La formule est la même que pour ses deux précédents albums, des échantillonnages hip-hop, pop, soul, funk, rock, empilés les uns par-dessus les autres. Mais qu’est-ce que ça fonctionne! La beauté de la chose dans tout ça, c’est que c’est gratuit. Sinon, j’imagine qu’il aurait à payer les trois ou quatre millions en droits d’auteur pour «l’emprunt» des pièces...




7. Radio Radio — Belmundo Regal
Un album que j’attendais sans trop l’attendre, et qui m’a rattrappé au détour du chemin. Je ne sais pas si les changements au sein de la formation ont été pour quelque chose, mais il y a un applomb et une consistance qu’on ne retrouvait pas sur Cliché Hot, que certaines critiques ont trouvé plus «sombre». Je dirais plus que les gars ont maturé, mais que la trame de fond reste à peu près la même. Somme toute, on n’est pas si loin du Jaccuzzi, pour ceux qui ont aimé.




6. Fred Pellerin — Silence
Je me désole un peu de ne pas avoir plus de musique d’ici cette année. Aussi, je m’attendais à la première écoute à quelque chose de plus hop-la-vie et festif. Après quelques mois au frais, je l’ai remis dans mes écouteurs. Finalement, c’est un album très sensible et intelligent. En fait, pas tant intelligent qu’empreint d’une vieille sagesse. Un devoir de conscience, pas mal pour un album presqu’entièrement constitué de reprises, du genre que Sylvain Cossette ne reprendra probablement de si tôt...



5. Katerine - Philippe Katerine
J’aurais aimé être né en 2005, juste pour être au même niveau que les chansons de cet album. À part quelques extraits un peu moins certifiés pour le boulot, Katerine nous offre un album dont l’efficacité réside dans sa simplicité, tant au niveau des textes que de la musique. De l’art naïf en sons. Quand on nous sort un alphabet chanté à l’endroit comme à l’envers, ou une chanson dont les paroles sont les accords, On ne se pose pas beaucoup de questions. Oh, et la toune de la banane aussi. Bref, un album confort qu’on écoute en dégustant une soupe Lipton.



4. Karkwa - Les chemins de verre
Obligatoire. Je dois avouer que je découvre tout juste le groupe. Non pas que je n’en avais jamais entendu parler, mais d’accrocher à un groupe à cause du buzz qu’il y a autour, ce n’est pas mon style. Ici, je dois avouer que je me suis fourréle doigt dans l’œil jusqu’au coude. C’est un album dense, mais de cette densité réconfortante qui se laisse amplement écouter. On écoute Karkwa comme on lit Kundera : beaucoup de contenu, qui passe avec une fluidité étonnante. Parce que la nature a horreur du vide.




3. Kanye West - My Beautiful Dark Twisted Fantasy
Ça me fait chier. Si j’avais à montrer un modèle à suivre, je dirais «exctement le contraire de Kanye West». J’ai en grippe son attitude et son égo plus gros que celui d’un graphiste, si une telle chose est concevable. Mais le gars a la touche quand vient le temps de faire du hip-hop. Moi qui ai horreur du rap commercial, j’ai eu droit à un album excessivement bien réalisé. Du grand art, un travail d’orfèvre. Ça reste du hip hop, pour ceux qui n’aiment pas, mais le temps nous dira si l’album sera dans le top 3 de la décennie. Je lui souhaite. Quand même.


2. Random Recipe — Fold it! Mold it!
Mon gros, gros coup de cœur cette année. Je connaissais le quatuor montréalais depuis quelque temps déjà, attendant patiemment la sortie d’un album. Mon vœu s’est réalisé en septembre dernier avec un disque où se côtoie un hybride festif de hip-hop-folk-rock-machin (et encore, ça ne rend pas tout à fait justice à ce qui entre dans les oreilles). Sur scène, imaginez la présence de Gatineau et le côté festif de Mes Aïeux : ces quatre-là tripent vraiment à faire des shows, et ça se sent dans la salle. Au numéro 2 sur ma liste, mais au fond de mes tripes, probablement en avant d’un bon pas.



1. Misteur Valaire — Golden Bombay
J’avais apprécié Friterday Night, leur précédent album. Homogène, mélodique, entraînant, c’est un de ces albums idéaux pour une soirée de travail qui déborde. Cela dit, pour Golden Bombay, les gars de MV sont passés à un palier encore supérieur. Les chansons ont pris en gueule, et sont individuellement plus fortes. Le tout probablement dû aux multiples collaborateurs de l’album (Bran Van 3000, Gigi French, Fanny Bloom...). La recette gagnante pour les futurs albums de MV?

mardi 7 décembre 2010

Tancrède X dans Fromage Process


Le projet de mettre sur papier un récit de Tank et ses amis a été enclenché, et à l’ère du 2.0, ça veut dire que vous, sympathiques futurs lecteurs, aurez peut-être votre mot à dire dans toute cette histoire!

L’intro est écrite, il reste à faire déboucher ça sur quelque chose. Je suis pas mal rendu à l’élément déclencheur; et c’est là où vous entrez en scène!

Je garroche quelques idées au hasard. Dites-moi ce qui vous tente, ou encore suggérez vos propres idées! (mais comme je suis orgueilleux, elle ne seront probablement pas retenues... XP)

En passant, mes deux grosses influences du moment en matière de bédé sont Paul et Scott Pilgrim. Je cherche à faire quelque chose un peu entre les deux. Un départ, en quelque sorte, de l’essence des Mots de Tancrède du temps jadis.

• une invasion de zombies extraterrestres
• un truc à la Tarantino
• des arts martiaux
• des niaiseries sur le graphisme qui n’intéressent que les graphistes de toute façon
• l’affaire avec la chèvre, là.

Ou encore vos suggestions. Mettez-moi au défi!

mardi 30 novembre 2010

Le doute.


Francisco Goya, Le Sommeil de la raison produit des monstres (Caprice 43, 1797-98)

Ça fait partie de la game, je sais. Et comme je n’ai commencé à jouer pour vrai il y a peu de temps, la première fois que le doute t’assaille, ça surprend toujours un peu.

C’est certain qu’en m’engageant dans le monde merveilleux de la pige, je m’attendais un peu à ce genre de trucs. Les hauts et les bas du pigistes ont une amplitude plus marquée que celui du salarié, qui reçoit grosso modo le même chèque de paie qu’il ait travaillé sueur et sang ou qu’il ait passé deux semaines à glander sur Facebook. Par contre, quand le dit chèque entre de mon côté, c’est habituellement parce que je me suis désâmé pour un client, pour lui offrir le meilleur de ce que ma petite tête de designer peut lui avoir concocté. Le sentiment d’accomplissement est comme une drogue, et le buzz est pas mal le fun.

Il y a un mois ou deux, j’ai terminé un contrat qui m’assurait un revenu hebdomadaire. J’ai trouvé autre chose pour assurer ma subsistance, mais comme je commence avec ce client, les choses ne vont pas nécessairement comme je l’avais imaginé. J’ai aussi joint un réseau d’affaires, mais encore là, tout ça débute, ce qui me donne beaucoup de temps pour angoisser un peu. L’argent, bien entendu, mes compétences de vendeur (très bof...) et ma capacité à développer mes affaires, mon talent d’entrepreneur au bout de l’équation... Bref, passer trop de temps à me demander si je n’aurais pas dû accepter cet emploi dans une agence cet été. Formation payée, stabilité financière, capable d’utiliser mon expérience d’entrepreneur pour les aider à avancer...

Puis j’ai dormi là-dessus. J’ai décidé d’attendre un peu. Laisser pousser ce que j’ai planté et donner le temps au temps. Faire passer mon rush de production pour y voir plus clair. Arrêter surtout de cogiter sur des conneries la nuit, au lieu de dormir. Surtout, voir du monde et se faire encourager. On ne le répétera jamais assez, le travailleur autonome est seul, mais pas emmuré. Il peut, et doit, sortir pour se refaire les idées. C’est ce que j’ai fait ce matin, et c’est ce que je fais présentement.

Si vous traversez une passe instable, ne faites rien dans la panique et regardez devant. L’arbre n’est pas dans le paysage présentement, mais si vous avez semé quelque chose, il y sera. Il y sera.

samedi 13 novembre 2010

En attendant...



Beckett attendait Godot. Gauvreau nous fait attendre Batlam. Les disquaires aussi, d’ailleurs, mais ça c’est une autre histoire. Moi aussi, j’attends un petit quelque chose de nouveau pour ce blogue. La suite des choses dans quelques semaines.

Mais là n’est pas le propos de mon billet. Juste comme ça, j’ai refait une petite beauté à GESTALT23 récemment. Les liens redirigent toujours vers la boutique en ligne, mais l’accueil, via Tumblr, est plus convivial, je trouve.

Au fait, Pour tous ceux qui m’ont achalé par le passé pour avoir Bouddha Pizza, il est disponible!

mardi 2 novembre 2010

Canonisé



Ma dernière soumission à Chicmoustache.com, le perpétuel concours de t-shirts sur le thème de la culture québécoise. J’ai appris par après que lorsqu’un saint est canonisé, on ne le mets pas dans un canon pour le tirer dans le champ. Ben coudon...

Vous aimez? Vous pouvez voter et, si le concept est retenu, vous pourrez même l’acheter! Pas beau, ça?

Pour voter, c’est ici.

Merci d’avance!

lundi 1 novembre 2010

Movembre!


Ce mois-ci, je me laisse pousser la moustache, que ça vous plaise ou non.

Je participe à Movember. Le but, amasser des fonds pour le cancer de la prostate. La façon d’y arriver, se laisser pousser la moustache pour que les gens prennent conscience de la cause. J’en appellerai donc à Zorro, Michel Forget et Richard Z Sirois à me servir de modèles tout au long du mois (même si je crois que je vais essayer de me faire pousser une Stache à la Clark Gable).

De votre côté, je vous demande d’appuyer la cause et m’aider à récolter de l’argent. Et si ça vous chante, garçons et filles, arborez fièrement votre moustache! (parce que oui, je connais des filles qui en ont une. Je ne nommerai juste pas de nom...)

Pour m’appuyer, c’est par ici.

mercredi 27 octobre 2010

le Salon National des festivités de Noël


L’affiche dit pas mal tout, en fait. Du 26 au 28 novembre au Stade olympique.

J’y serai, non pas pour le Patchwork (même si je suis partenaire de l’événement), mais pour MémoArt (oh, le vrai site s’en vient, en passant). Une belle opportunité pour vous de découvrir notre Collection Héritage, et de contribuer à la croissance des générations à venir!

Parlant de site, le mien s’en vient aussi. Ne désespérez pas! Aussi, j’ai une idée ou deux pour Gestalt23. J’ai même baissé les prix en attendant les fêtes! Vous qui étiez si nombreux à vouloir un chandail Bouddha Pizza, manifestez-vous!

lundi 18 octobre 2010

Les emballages Interplast — Kokido



Identification graphique créée pour un projet interne chez Les emballages Interplast. Mon contrat avec eux vient de s’achever, mais je tiens à les remercier de m’avoir laissé créer tant de belles choses pour eux, tant pour leurs clients partout en Amérique du Nord que pour les multiples projets internes.

Pour l’histoire, Kokido signifie «poussin» en espéranto. Le nom, choisi via un concours à l’interne, est très représentatif du projet, dont je ne crois pas pouvoir parler ici, secret professionnel oblige. Cela dit, pour une entreprise spécialisée dans l’industrie des œufs, la notion de croissance est très à point.

[...]

Maintenant que ce contrat est terminé, quoi de neuf pour l’avenir? Tout plein. J’ai enfin un peu de temps à consacrer et au Patchwork, et à ma vie personnelle (lire : ça fait du bien de pouvoir avoir mes soirées la plupart du temps!). J’aurai donc la tête plus claire, et comme je sors aussi d’une formation en vente-conseil, j’ai la confiance et les ressources pour pousser la machine un peu plus. Cette semaine, ça sera les vacances officieuses, mais dès la semaine prochaine, attendez-vous à un peu plus de contenu sur ce blogue (parmi d’autres projets concernant ma présence en ligne!). Évidemment, je tiens à faire partie de la référence et d’avoir la chance de travailler sur des mandats excitants, élevants, mais surtout, les vôtres!

Je me bosse aussi un petit plan quinquennal de croissance personnelle. Il faut que je me rappelle une fois de temps en temps que tout ce que j’ai à faire pour réaliser mes rêves, c’est simplement de me botter l’arrière-train. Donc, je me suis donné cinq ans pour devenir moi.

J’aurai aussi plus de temps pour m’impliquer au sein de la Coopérative MémoArt. Le site va être en ligne d’ici quelques semaines encore, mais en attendant vous pouvez voir ce dont nous sommes capables sur le site de Michelle Blanc, rien de moins!

jeudi 7 octobre 2010

Gap et le design citoyen


Source : Brand New


Gap a un nouveau logo. Avaient-ils besoin d’une refonte de leur identité graphique après 20 ans? Peut-être, ou même peut-être pas.

Encore là, la vieille identité était solide comme le roc, assez intemporelle et plaçait le fabricant de khakis-sur-pub-à-fond-blanc, point de vue branding, parmi les grands de ce monde. Pas mal au pair avec Mc Do, Coke ou Nike. On va à New York, à Londres, à Paris, à Djakarta ou à Rawdon, on voit ces logos, on sait immédiatement à qui on a affaire.

Je ne m’étendrai pas trop longtemps sur la refonte, que je juge malheureuse. Il y a quelque chose qui bouge trop dans l’Helvetica (si une telle chose est possible!), et je cherche le pourquoi du comment du dégradé (et surtout dans son positionnement), un peu foutu là pour rendre ce logo difficile à reproduire, même si c’est ben ben àà mode. Dans ce genre d’exécution, j’ai toujours dit que la ligne entre un look classe et quelque chose qui semble fait par un «infografisse» de première session est toujours très, très mince. CQFD, on dirait.

Cela dit, comme pour Tropicana et Astral, le web 2.0 a émis son opinion. Et l’entreprise a été assez bon joueur dans sa réponse.

Alors, bonnes gens de chez Gap, voici ma réponse. Si vous le retenez, ne me payez pas à l’heure, parce qu’à 1 minute 22 secondes, ça va coûter plus cher d’émettre le chèque et payer le timbre... (en fait, on se rejasera, je suis capble d’un peu mieux que ça avec un peu de temps! ;-) )





MISE À JOUR 2 : Mon commentaire sur ce billet :
Dans toute cette histoire, je ne suis pas certain du mouvement de panique au plus fort de la crise : l’idée du «crowdsourcing» pour trouver un nouveau logo, entre autres. Pourquoi alors faire appel à un studio prestigieux pour créer un visuel «de positionnement», alors que l’agence qui aurait décroché le contrat final aurait pu se faire payer une somme dérisoire si elle manque d’expérience? Du côté de Gap, j’ai trouvé qu’ils jouaient avec le feu... Surtout que malgré cette «campagne», qu’elle ait été orchestrée ou pas, je n’irai pas plus m’acheter une paire de khakis.

Par cotre, au niveau de l’impact de la vox populi sur les marques, on assiste encore à un développement intéressant. Bien entendu, l’impact des réseaux sociaux sur les grosses corporations qui dérapent n’est plus à prouver. C’est par contre fichtrement intéressant, à chaque fois, de voir comment les corporations réagissent. Pepsi, Tropicana, Astral, même Nestlé quand ils se sont fait taper dessus par Greenpeace (et les bourdes Facebook qui en ont découlé...). Évidemment, ça demande aux designers graphiques d’être très à l’écoute de leurs clients, et ces mêmes clients ont tout intérêt à être à l’écoute des masses, qui elles achètent le produit ou service en question. Car maintenant, on a tout intérêt de laisser au peuple de choisir la couleur des chaînes qui les gardent captifs du Marché.

Un peu tordu comme relation, quand on y pense...

mercredi 15 septembre 2010

Bouddha Pizza! (ou «un gars finit par s’écœurer...»



Il n’aura pas eu la vie facile, ce t-shirt. Pour un truc avec Bouddha dessus, il aura eu un karma un peu tout croche...

Je l’avais soumis au concours Onetop portant sur la diversité culturelle dans notre quotidien. Après vous avoir harcelés incessamment pour voter, il a gagné et vous m’avez harcelés incessamment depuis pour l’avoir. La seule chose, Onetop a eu des petits problèmes, et les chandails n’ont jamais vu le jour.

Je l’ai ensuite soumis à chicmoustache.com, un autre concours dont le seul critère à peu près est de parler du Québec. Je croyais que l’accueil serait aussi enthousiaste, mais... pas vraiment. En plus, je dois avouer que je ne l’ai pas défendu autant que j’aurais dû. Enfin bref...

Me reste une autre tribune de diffusion : GESTALT23! Disponible pour homme et femme sur T-shirt American Apparel (profitez-en avant qu’ils ferment!) dans la plupart des tailles pouvant fitter sur un être humain, genre. Surtout, Ça vient directement de l’artiste, pas de votes à la con ou de concours qui foirent!

Encouragez maintenant un artiste visuel d’ici!!!! (en général, moi en particulier! :-¶)

jeudi 12 août 2010

les 2 ans du Patchwork!




Je me lançais en affaires il y a déjà deux ans aujourd’hui, et plus que jamais la passion et la drive sont au rendez-vous.

Un énorme merci à tous mes clients et amis. Merci de me faire confiance et de m’épauler; grâce à vous, même si ce foutu métier est gratifiant comme une fille de joie et stressant comme un contrôleur aérien un 11 septembre, j’ai toujours l’impression de faire le plus beau métier du monde.

Merci encore!

mardi 10 août 2010

Coopérative MémoArt - scénarimage









Quelques planches d’un exemple de scénarimage (un storyboard, comme on dit au Yémen) que je suis en train de réaliser pour la Coopérative MémoArt.

Ça me fait renouer avec l’illustration, et la commande du client est assez intéressante, si je puis dire. C’est rare qu’on travaille avec des scénarimages chez MémoArt, alors je ne me plaindrai pas!

(Et oui, l’Office de la langue française préconise le terme scénarimage, même si je dois être le seul qui l’a utilisé jusqu’à présent...)

dimanche 25 juillet 2010

gestalt23 — Les scies n’aiment pas les raies



Vous croyiez que les grandes batailles de notre temps se résumaient à celles opposant le monde libre aux Talibans? Les Bleus contre les rouges? Team Edward contre Team Jacob?

Oubliez tout ça. Le destin de la race humaine se joue au fin fond des océans, et c’est un truc qu’on nous a enseigné au primaire. Malheureusement, il y a de ses savoirs qui se perdent dans les brumes du temps...

T-shirt disponible pour hommes et femmes sur la boutique GESTALT23.

jeudi 22 juillet 2010

GESTALT23



Du nouveau dans la famille du Patchwork. Pour arrondir les fins de mois, mais surtout pour me donner un véhicule pour garrocher des idées une fois de temps en temps.

Rien pour se tirer sur les murs pour le moment, mais quand même : J’avais dit d’une petite illustration que j’avais fait à la sauvette que je lui trouverait une utilité avant longtemps. Voilà.


Si ça vous intéresse, il est disponible ici. Une version pour femme suivra d’ici peu.

•••




Non pas qu’elle n’était pas talentueuse avant, mais Pascale Migneault fait le saut dans le domaine de l’entrepreneurship, ce qui veut dire qu’on verra un peu plus de son travail d’ici peu! Jet7 Design possède une solide expérience en design imprimé et en édition, mais mettez-la à l’épreuve, je suis convaincu qu’elle saura remplir ses mandats avec une efficacité surprenante!

Son blogue et où la trouver sur Facebook.

mercredi 14 juillet 2010

Salon National des Festivités de Noël


Déjà populaire ailleurs, la formule du Salon des Fêtes s’amène à Montréal à la fin novembre. Décoration, bouffe, loisirs, animation, le tout s’annonce idéal pour aider à préparer un temps des fêtes mémorable.

Le Patchwork est en charge de l’identité visuelle du salon, du logo à la documentation (comme cette brochure informative), de quoi aider l’équipe de vente de Garry Productions à passer un message efficace et festif, un reflet fidèle du promoteur et de l’événement!

Pour plus d’informations sur le Salon, c’est ici.

mercredi 30 juin 2010

Et de votre côté, quoi de neuf?



De mon côté, pas grand chose, sérieusement. Rien de tangible pour le moment, mais un truc ou deux au four. Ça, c’est quand je ne suis pas occupé à pêcher des poissons en jujubes au Candi bar, mais je ne m’étendrai pas trop sur le sujet; je laisserai le soin à ma femme, sur son blogue, dans les jours à venir (pas pour te mettre de la pression mon amour, mais...)

Parlant de mon bloguerôle, deux petits nouveaux : Designcollector et Surfstation. J’avais découvert Surfstation dans le temps, à l’époque du cégep et du web 1.0. Je l’ai redécouvert récemment et je fus agréablement surpris de voir comment le site a bien vieilli. (à coups de liftings, il va sans dire, mais quand même...)

Tant qu’à être dans le sujet du web, j’avais un groupe Facebook dont je ne me servais à peu près pas. J’ai remédié à ça en créant une page à la place, si le cœur vous en dit, allez la rejoindre! (le cœur vous en dit, hein? Hein??) (et si vous ne me suivez pas sur Twitter, qu’est-ce que vous attendez?)

Vous remarquerez sur ces deux pages un petit extra... Ça fait partie d’un petit projet en développement, qui va aussi inclure une refonte complète et bien méritée de mon site web, et l’intégration de ce blogue au site même. Je rappelle mon webmestre et je vos reviens là-dessus, mais soyez assurés que mon site déjà archaïque va renaître dans pas trop long!


mercredi 2 juin 2010

Garry Productions



Une ancienne collègue de travail démarre sa boîte de production d’événements. Voici son logo, une autre présentation du Patchwork.

Logo très simple s’il en est, mais elle avait peu de temps devant elle, et elle était déjà sur un gros coup quand la commande est passée. Je vous reviens d’ailleurs avec plus de détails quand la chose sera un peu plus sur pied. Et quand j’aurai fait le logo. ;)

jeudi 27 mai 2010

Le design, la critique et les médias sociaux

Il faudra faire attention à l’avenir, nous graphistes de tout acabit. Il arrive quelquefois qu’une agence se plante. C’est normal. Elle ne pourra juste pas s’autodécerner un prix Grafika l’année suivante.

(je reviendrai peut-être sur le sujet une journée où je me suis levé du mauvais pied, mais le fait que les dix mêmes agences gagnent les mêmes prix années après années, alors que les grosses légumes de ces dix mêmes agences sont sur le jury, je trouve ça ordinaire. Une clique n’est jamais le fun tant que tu n’es pas dedans...)

Cela dit, avant, ça restait dans la famille. On revenait discrètement à l’ancienne marque, ou on remettait l’ouvrage sur le métier, on s’essuyait, et on recommençait. Mais ça restait entre nous autres. Maintenant, grâce au web 2.0et la démocratisation absolue de l’opinion, les masses elles-mêmes ont droit de vie ou de mort sur le branding qu’elles suivront.



Début 2009, PepsiCo reçoit une flambée de protestations sur le nouveau look des jus Tropicana. Loin d’être une majorité des consommateurs, mais des admirateurs fidèles. Certains arguments se tenaient (le retrait du symbole de l’orange avec une paille, représentant la fraîcheur, ou le look trop simpliste rappelant des marques à bon marché), d’autres étaient plus simples disons (laid, stupide, etc...). (Plus de détails ici et ici)


Aujourd’hui, j’ai vu passer un tweet. Un truc tout bête et simple, sur la nouvelle identité d’Astral média. Puis un retweet ou deux comme quoi ce n’est pas le logo du siècle. Je retweete, puis je passe à autre chose.

Ce soir, je tombe là-dessus. Je réalise tout d’un coup la porté de la chose : On ne peut plus faire ce qu’on veut en termes de branding. Pas qu’on pouvait avant, mais...

Je vois déjà la défense des «mauvais graphistes» : quand on pond un truc pour un client, on traite souvent avec un comité composé de plusieurs membres. Si on parle de quelque chose de gros, forcément le bonhomme va ramener les maquettes à la maison pour y réfléchir et montrer le tout à sa femme qui se veut décoratrice d’intérieur ou sa fille de huit ans, qui n’aime pas la couleur du logo. Et vlan, une fillette vient de démolir votre argumentaire de trois pages sur l’utilisation du vert... Et ils sont sept sur le comité, avec femmes, enfants et chien.

Bon, je déconne un peu. C’est le lot des graphistes depuis que le graphisme existe. Seulement, ici, c’est le consommateur lui-même qui a maintenant droit de parole sur le branding des marques qu’il consomme. Que le Comité ait accepté la soumission directement, ou qu’il ait voulu montrer qui payait pour le travail, c’est l’agence qui encaissera le coup.

Cela dit, on voit que le client, s’il n’est pas nécessairement plus éduqué sur le design, sait ce qu’il veut. Que souvent, la métaphysique derrière l’image de marque tombe totalement à plat quand les créateurs d’image partent sur leur trip en négligeant le récepteur de la dite image. Aujourd’hui, on doit constamment se demander ce que le client cherche dans une marque (mais ça peut tout aussi bien être une grille de magazine, un design de site web, une affiche...). Surtout si la dite marque est bien établie et qu’on donne le mandat à quelqu’un le mandat de la refaire. Vous attaqueriez-vous au logo de Mc Do? Tous les autres se sont remis au goût du jour en-ajoutant-des-swooshes-en-rond-autour, à mon grand désarroi. Avez-vous remarqué la très subtile mise à jour du logo de Wikipédia? Qui oserait refaire le logo de la bière Bass, dont le triangle rouge a été la première marque de commerce enregistrée au Royaume-Uni (ou même dans le monde?), en 1875?

On jase, là...

(Pour ma part, je trouve le logo intéressant, mais pas nécessairement approprié à ce type d’entreprise. Ludique, oui, qui va avec le côté divertissement de la boîte. Mais j’aurais peut-être fouillé un peu. Est-ce que c’est moi qui est snob de penser que les symboles composés d’une lettre manque de recherche? Et puis, qu’est-ce que ça aurait été de rajouter cinq lettres de plus? Pour quelqu’un qui arrive ici et qui voit ce logo, à quoi pense-t-il, parc d’attractions, jeux gonflables pour enfants? Finalement, est-ce que ça aurait été la lune de donner le mandat de refaire l’image d’une entreprise de Montréal par une autre entreprise de Montréal? Regardez les prix Grafika, il y a au moins 10 agences qui crient haut et fort qu’ils sont capables de le faire. Imaginez les autres...)

mardi 25 mai 2010

Twitter pour le reste de nous autres.



Plus besoin de présenter Twitter : microblogue, 140 caractères, blablabla... Je m’y suis inscrit il y a deux ans, et pendant longtemps j’y laissais mon «aujourd’hui je travaille sur X», dans l’indifférence la plus totale de mes 1d4 abonnés.
Puis, je me suis mis à suivre un de mes cinéastes favoris dont l’essentiel de la fructueuse publication Twitter tournait autour du monde qui le déteste et le gamahuchage qu’il procure à sa femme. Dès que j’ai arrêté de le suivre, j’ai redécouvert toute la portée de ce média social. Comme une de mes amis est nouvelle dans la Twittosphère et que j’essaie d’en convaincre une autre, voici mon «guide de démarrage» :

1- Twitter n’est pas Facebook.
Twitter est simple et concis. En gros, c’est ton statut Facebook, pas plus, en 140 caractères. Pas de ferme à la con à s’occuper, pas de groupes pouraves à la «Ci toi ausi tu ri quan tu péte ds ton bain», pas de chaînes de lettres minables. Ici, l’information a toute sa place (et il y en a).

2- Twitter n’est pas Facebook.
Facebook reste un média social relativement fermé. Très rarement, on va accepter dans nos amis quelqu’un qu’on ne connait pas. Au pire, une connaissance du fin fond du secondaire, dont on visite le profil pour voir des photos d’elle en bikini lors de son dernier voyage à Cuba, mais pas plus. Genre, qu’on ne reverra probablement jamais dans la vraie vie à moins d’aller à une hypothétique soirée de retrouvailles d’école. Bref, on ne prend pas trop trop de risques.
Twitter est différent. Comme on ne donne pas la permission à quelqu’un de s’abonner à notre fil, la dynamique est totalement différente. On se bâtit souvent un cercle de contacts tout autre, et les contacts de ces contacts suivent généralement peu après (on parle d’abonnés en jargon Twitter, Followers en anglais). Du coup, on se retrouve avec une communauté très ouverte et, chose étonnante à l’ère du 2.0, ces gens-là sont bien plus enclins à se rencontrer dans la vraie vie que les Facebookiens. En fait, l’atmosphère et la dynamique de la chose se rapprochent beaucoup de mIRC il y a une dizaine d’années : des réguliers avec leurs horaires précis, beaucoup de dialogue, la bière entre contacts une fois de temps en temps. Facebook nous garde en dedans, Twitter nous fait sortir.

3- Qui suivre?
Il y a plusieurs types de gens sur Twitter, et plusieurs sujets de conversation. C’est pourquoi il faut être curieux, gratter dans les abonnés de vos abonnements, ne pas avoir peur de suivre du monde (quitte à ne plus les suivre plus tard, rien de trop sorcier là-dedans) et soi-même trouver quelque chose d’intéressant à dire. Après tout, si ça ne vous intéresse pas de savoir que @ledeuxiemevoisin (nom Twitter fictif) écoute Symphorien en reprise en mangeant des crottes au fromage, lui non plus ne sera pas ému par la flatulence de votre chien. Voici mes observations :

• Les vedettes : C’est pas mal à votre choix. On a pas mal parlé d’Ashton Kutcher et Britney Spears. Libre à vous, mais pour ma part, le reste de gastro de Britney ou le fait qu’Aston s’en va au gym, écrits par une attachée de presse, très peu pour moi. Aussi, bien des célébrités n’ont pas encore compris que Twitter est un média social, pas une vitrine de plus. On parle même de Twittersnobs lorsque tel kid kodak est suivi par des milliers de fans et, qu’en retour, il en suit 23. D’autres, par contre, sont très accessibles (je pense entre autres à @mcgilles). C’st votre choix au fond, mais je tripe trop avec ma communauté pour être ignoré par Chose dont j’ai acheté tous les disques. Ou encore, être submergé par les tweets d’un réalisateur américain qui aime donner du plaisir oral à sa femme.

• Les communicateurs : Eux, ils sont le fun, habituellement. Ils savent communiquer, et plus souvent qu’autrement, ils sont sur Twitter par geste personnel, pas comme les employés de tel ou tel média. Donc, on a droit à des Tweets intelligents et amusants à lire. Des exemples, @thereseparisien et @marccassivi. Je m’en voudrais de passer sous silence @deniscoderre qui a établi les règles du commentaire de hockey sur médias sociaux comme René Lecavalier l’a été en son temps pour la télé.

• Les gourous du 2.0 : Ils ont carrément inventé les règles du jeu, et les ajustent au fur et à mesure. Comme désormais on fait des affaires via le web si on veut rejoindre un quelconque public, ils savent exactement comment faire. Si vous êtes en communications ou en marketing, vous feriez mieux d’écouter leurs conseils. Incontournable dans cette catégorie, @michelleblanc. Fouillez un peu après : les 2% de la population québécoise sur Twitter font partie des décideurs, et il y en a un sapré lot là-dedans qui sont en web, en marketing et tout ça.

• Les grosses compagnies : Un must si vous tenez absolument à vous faire vendre des gogosses de la bonne vieille manière : unidirectionnelle et répétitive. Les Big shots carburent souvent aux buzzwords de l’an dernier, de sorte qu’ils finissent souvent par avoir l’air du vieux à cravate qui pense pogner auprès des ados. D’ailleurs, j’écrivais sur Michelle Blanc, elle sait bien mieux que moi expliquer la solution au problème, ici.

@lepatchwork : Évidemment. La question ne se pose même pas.

4-Quoi faire, maintenant?
Deux activités pour se mettre dans le bain : La première, pas très méchante, c’est le #jeudiconfession (en passant, il y a sur Twitter la possibilité d’avoir des mots-clés appelés hashtag. Vous mettez un dièse avant le mot et c’est réglé). En gros, si vous avez un kick monstre sur votre voisin de palier, vous aimez encore le premier album des BB et vous le chantez à tue-tête dans votre auto en revenant du travail, ou si vous ajoutez du monde sur Facebook pour les voir en maillot de bain lors de leur dernier voyage à Cuba, lancez-vous.

L’autre, pas mal bénéfique pour l’amour-propre, c’est le #FollowFriday (abrégé en #FF, francisé en #SuivreVendredi et #SV). Facile : vous suivez quelqu’un d’intéressant, vous le faites savoir. Habituellement, les gens sont contents de cette publicité gratuite et vous rendent la pareille. Même, si vous avez une faveur à demander, adressez-là à @SuivreVendredi. Il vous manque 4 abonnés pour arriver à un chiffre rond? Demandez, vous obtiendrez!

Pour le reste, amusez-vous, sincèrement. Restez vous-même et soyez un tantinet sociable, Twitter ne vous amènera que du bon. Abonnez-vous à mon fil, ça sera déjà un début puisqu’il faut commencer quelque part. Après, ça ne tient qu’à vous!

MISE À JOUR : Je suis tombé sur cet article hier. En fait, ça résume encore mieux que moi ce que j’essaie de dire plus haut. Délectez-vous!

logo Vertoit



Vert toit est une entreprise en démarrage offre un service « clé en main », incluant estimation, évaluation de la capacité portante du toit et installation d’un toit vert, soit un espace vert que l’on crée sur une couverture traditionnelle. La clientèle visée se compose d’entrepreneurs généraux ainsi que du grand public.


C’est le genre de client avec qui j’aime travailler, car sa mission rejoint exactement les valeurs du Patchwork. Amenez-en d’autres comme ça!

jeudi 20 mai 2010

Il nous faudrait un miracle

Les deux dernières séries ont été «tight» comme [insérer le nom féminin de votre choix ici], et celle contre Philadelphie l’est toute autant, sinon plus. En ces temps difficiles, ne vous gênez pas pour prendre cette image du Frère André (Miracle Max n’était pas disponible), de l’imprimer et de l’afficher au bureau, au plafond de votre garçonnière, dans votre gazebo, sur les murs de la coursive, ou dans tout autre endroit pertinent. Si on se rend jusqu’à la parade de la Coupe (avec le Frère André de notre bord, c’est dans la poche non?), je m’en fais plastifier une copie. Et vous?


mardi 20 avril 2010

Les emballages Interplast - bouteille


Qu’on travaille fort ou non, C’est toujours plaisant de boire de l’eau.

Ça l’est encore plus quand on peut la boire fraîche de cette magnifique bouteille. En plus d’être fabriquée d’aluminium recyclé et de garder l’eau au frais, elle arbore un magnifique design, réalisation du Patchwork. C’est-y pas beau, ça? Son seul désavantage, c’est que si vous n’êtes pas à l’emploi d’Interplast, vous ne pourrai pas mettre la main dessus. Par contre, si vous me donnez une quantité substancielle de contrats, je pourrai toujours vous inviter à la maison pour venir l’admirer en vrai. Vous me donnez des contrats dans les quatre chiffres, vous pourrez peut-être pouvoir la toucher!

En passant, ce jeudi, c’est la journée de la Terre. Vous allez sortir votre vélo, hein?



mardi 13 avril 2010

Le Patchwork appuie Claude Robinson


Voilà. On ne peut plus clair. J’ai fait mon don, aussi minime soit-il. Et vous?

Parce que selon moi, de dire que Cinar ont du front tout le tour de la tête est ici un euphémisme léger (je retiens mes mots ici). Parce qu’un créateur est clairement bafoué, et que dans le cas qui nous intéresse, dans l’administration de la justice, il y a clairement trop d’administration pour très très peu de justice.

Donnez, et élevez vos voix!

(Je sais que Michel Rabagliati a fait la même chose avec son personnage de Paul, l’illustration et tout. Sans vouloir copier, je veux plutôt joindre ma voix à la sienne, et à celle de milliers de créateurs d’ici qui devraient faire la même chose.)

dimanche 11 avril 2010

Granby, la Las Vegas du Nord


J’aurais aimé dire qu’on est partis sur un kick, et sur un petit buzz de sangria, au hasard de la Principale à Granby pour y photographier ce qui fait son charme et son swagger. Mais non, c’était un peu planifié. Sauf la sangria...

«Qu’est-ce qui fait le charme et le swagger de Granby, au juste?» me direz-vous. Les néons.

Venant de la Grand-ville, une ville sérieuse aux prétentions internationales, on réserve l’usage des enseignes au néon à... autre chose, disons. Le Super Sexe, les bars douteux, les crémeries et restos ludiques et familiaux. Une sorte de bonheur insouciant associé à une autre époque, qui détonne avec le cynisme ambiant et les identités graphiques sombres, simples et efficaces.

La dernière fois que j’ai vu autant de néons sur une grande artère, c’était à Las Vegas. Mais bien sûr, on n’aborde pas une ville-jouet comme Vegas de la même façon que Montréal et New York, qui se doivent d’être urbaines, grises et efficaces. Mais Vegas est un rêve, pas une ville; elle doit se vendre comme telle. Ici, à Granby? Pas de pression. Juste une ville de taille moyenne. Pas un centre administratif comme Sherbrooke. Pas d’universités, rien. Le zoo, le parc de la Yamaska pas trop loin, 12 Couche-Tard sur tout le territoire, le cégep. Trop grosse pour être champêtre (il y a le reste des Cantons pour ça), pas assez pour le reste. Pourquoi pas se péter un trip, alors?

Mis à part une section un peu plus conservatrice au niveau urbanisme (pour préserver le cachet patrimonial victorien), la Principale regorge d’enseignes lumineuses, certaines en néons assez spectaculaires. Ici, un exemple assez soft pour commencer. On peut retrouver quelques exemples comme ça en ville, quand même. Mais au niveau de la typographie, des couleurs, de la disposition, on retrouve une familiarité, un cachet. (pour faire le parallèle avec mon dernier billet, c’est ce genre de design qu’on s’efforce tant de reproduire par les temps qui courent...)


Voyez? Même l’église est affublée de néons. Faut le faire.


Ce genre d’enseignes, par contre, on n’en rencontre plus à proximité de la Ville (à part sur un certain tronçon du boulevard Taschereau). Quétaine assumé ou tout simplement signe que le monde du coin ne s’en font pas trop pour des niaiseries? D’un côté ou de l’autre, on aime ce que connotent ces géants de néon.

Chez Ben la Bédaine. Au départ un minuscule bar laitier, les agrandissements au fil du temps ont fait de cette cantine la place pour déguster une poutine dans les Cantons. Et l’enseigne est sans contredit celle qui m’a donné l’idée de faire ce petit pèlerinage photo.

Un truc que j’ai remarqué, par contre, et que je trouve vraiment dommage : les Granbyens ont un trésor de patrimoine entre leurs mains, et ils ne le savent pas. La plupart des enseignes que j’ai croisées ne fonctionnaient qu’en partie. Ils devraient établir un règlement municipal comme on retrouve à Vegas et New York pour Times Square, demandant aux proprios d’entretenir leurs enseignes...

Plumet, un autre Géant de néon. On se demandait qui gagnerait dans un combat entre lui et Trudeau. Avec Ben la bédaine qui viendrait les anéantir tous les deux...

J’aurais aimé prendre une autre photo. À quelques mètres de ce motel, il y a le camping Tropicana et son palmier lumineux totalement hal-lu-ci-nant. Malheureusement, comme la saison de camping est encore jeune et que c’est probablement la seule photo qui n’est pas sur Google, il va falloir que j’y retourne rien que pour ça...

Reste à voir ce que l’avenir réservera à tout ça. Cette particularité fait tout le charme de Granby. Le voyageur qui roule sur la 112 ne peut qu’esquisser un sourire en arrivant à Granby à la tombée de la nuit. Comme Vegas, en plein milieu du désert. En fait, pourquoi ne pas ajouter à Granby un casino et quelques chapelles de mariage, un coup parti?

Si ça vous chante, allez voir ces photos en meilleure résolution sur mon Flickr. Et comme cadeau, la photo ci-bas peut très bien servir de fond d’écran.