mardi 11 août 2009

Bonne fête le Patchwork!

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12 août 2008, sur l'heure du midi. Je me rappelle encore comment j'étais habillé : veston noir, t-shirt de Radiohead, jeans et Blackspot V2 aux pieds. La journée était nuageuse, chaude et humide, mais c'était mon attirail de businessman. Je marchais sur Square Victoria, en ressortant du régistraire des entreprises, fier et heureux comme le ti-cul de 18 ans qui sort du bar de danseuses comme la première fois. Dans mon sac courier, j'avais ze papier, celui qui contenait mon numéro d'entreprise. Le Patchwork était né.

Je rêvais depuis longtemps d'avoir mon propre studio. Au début, évidemment, je rêvais à la grosse chose : un local judicieusement placé, meublé überdesign, bien éclairé, pis toute. En ne sachant pas trop comment j'arriverais à gérer une équipe d'employés (ma faiblesse de toujours...). La vie d'agence.

Vint 2008, Annus Horribilis. Une série d'épreuves qui ont effirté ma tolérance, ma volonté surtout. Une série d'épreuves personnelles et professionnelles. Au fil de mes déboires, j'ai étudié de plus en plus sérieusement la possibilité de devenir travailleur autonome. Au fur et à mesure de mes recherches, je me suis rendu compte que mon rêve était bien plus accessible que je ne le pensais. Tous les agréments dont je rêvais, sans l'énorme machine que constitue une entreprise incorporée. Le reste, comme ils disent, fait partie de l'histoire...

Où en suis-je, un an après, jour pour jour? Il annonce trop chaud pour le jeans-veston, et mes Blackspot ont rendu l'âme après deux ans de service intensif. Pour le reste, j'ai réussi à atteindre une certaine stabilité au prix d'un peu de la liberté des premiers mois en travaillant comme pigiste chez un client un peu plus corporatif. Je rêve toujours de décrocher mes contrats de rêve : pas ceux qui paient nécessairement le plus, mais les trucs le fun à faire, avec un peu de visibilité, comme des affiches culturelles ou des pochettes de disque. Mon statut précaire me donne un stress permanent mais pas très fort, un gros pas de plus de l'angoisse torturante d'avant. Je me questionne aussi sur la capacité que je n'ai plus à me pousser autant que je le pouvais, en me disant que si je me suis claqué un burn-out au cours de la dernière année (chose fort probable), je ne peux pas me le permettre financièrement. J'apprends aussi sur le tas les rouages d'une petite entreprise : versements de taxes, déductions fiscales... (j'en suis à essayer de comprendre le fonctionnement des accomptes provisionnels), tout en essayant de rembourses mes vieilles dettes entre deux chèques qui auraient dû entrer il y a quelques semaines, voire quelques mois...

Ardu, tout ça? Oui, mais combien gratifiant! Juste de savoir que mon succès et mon bonheur dépend maintenant entièrement de moi constitue une responsabilité grisante et une puissance enivrante. Le boss chiant, c'est moi, ma principale collègue de travail (quand je suis à mon bureau) est une minette d'un an et demi, mon bureau est décoré à mon goût, et s'il fait beau, personne ne m'empêchera de prendre une demie-heure de plus pour aller cogner des balles de golf.

Je regarde l'avenir avec un œil optimiste. J'aurai à trimer dur, mais dès que j'aurai retrouvé ma vraie drive (au travail comme au golf!), ça va commencer à être «sur la coche», comme qu'on dit. Mes clients, mes amis, cette dernière année, je vous la dois, et tant qu'on continuera à entretenir nos liens, vous continuerez à bénéficier des services de pointe que peut offrir le Patchwork Communications graphiques, parce que vous aurez fait de moi le plus heureux des hommes.

Encore une fois, merci à tous, et on se rejase bientôt j'espère!

Patch

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