jeudi 7 octobre 2010

Gap et le design citoyen


Source : Brand New


Gap a un nouveau logo. Avaient-ils besoin d’une refonte de leur identité graphique après 20 ans? Peut-être, ou même peut-être pas.

Encore là, la vieille identité était solide comme le roc, assez intemporelle et plaçait le fabricant de khakis-sur-pub-à-fond-blanc, point de vue branding, parmi les grands de ce monde. Pas mal au pair avec Mc Do, Coke ou Nike. On va à New York, à Londres, à Paris, à Djakarta ou à Rawdon, on voit ces logos, on sait immédiatement à qui on a affaire.

Je ne m’étendrai pas trop longtemps sur la refonte, que je juge malheureuse. Il y a quelque chose qui bouge trop dans l’Helvetica (si une telle chose est possible!), et je cherche le pourquoi du comment du dégradé (et surtout dans son positionnement), un peu foutu là pour rendre ce logo difficile à reproduire, même si c’est ben ben àà mode. Dans ce genre d’exécution, j’ai toujours dit que la ligne entre un look classe et quelque chose qui semble fait par un «infografisse» de première session est toujours très, très mince. CQFD, on dirait.

Cela dit, comme pour Tropicana et Astral, le web 2.0 a émis son opinion. Et l’entreprise a été assez bon joueur dans sa réponse.

Alors, bonnes gens de chez Gap, voici ma réponse. Si vous le retenez, ne me payez pas à l’heure, parce qu’à 1 minute 22 secondes, ça va coûter plus cher d’émettre le chèque et payer le timbre... (en fait, on se rejasera, je suis capble d’un peu mieux que ça avec un peu de temps! ;-) )





MISE À JOUR 2 : Mon commentaire sur ce billet :
Dans toute cette histoire, je ne suis pas certain du mouvement de panique au plus fort de la crise : l’idée du «crowdsourcing» pour trouver un nouveau logo, entre autres. Pourquoi alors faire appel à un studio prestigieux pour créer un visuel «de positionnement», alors que l’agence qui aurait décroché le contrat final aurait pu se faire payer une somme dérisoire si elle manque d’expérience? Du côté de Gap, j’ai trouvé qu’ils jouaient avec le feu... Surtout que malgré cette «campagne», qu’elle ait été orchestrée ou pas, je n’irai pas plus m’acheter une paire de khakis.

Par cotre, au niveau de l’impact de la vox populi sur les marques, on assiste encore à un développement intéressant. Bien entendu, l’impact des réseaux sociaux sur les grosses corporations qui dérapent n’est plus à prouver. C’est par contre fichtrement intéressant, à chaque fois, de voir comment les corporations réagissent. Pepsi, Tropicana, Astral, même Nestlé quand ils se sont fait taper dessus par Greenpeace (et les bourdes Facebook qui en ont découlé...). Évidemment, ça demande aux designers graphiques d’être très à l’écoute de leurs clients, et ces mêmes clients ont tout intérêt à être à l’écoute des masses, qui elles achètent le produit ou service en question. Car maintenant, on a tout intérêt de laisser au peuple de choisir la couleur des chaînes qui les gardent captifs du Marché.

Un peu tordu comme relation, quand on y pense...

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