M’enfin, ça a l’air pire que ce ne l’est en réalité. Voyez par vous-mêmes.
Top 5 anglo
5. Think About life — Family
Ça sonne Fichtrement Pitchfork. Et ça vient de Montréal. Pas étonnant que l’album sonne aussi riche, cependant, quand on sait que Graham Van Pelt (Mirace Fortress) fait partie du groupe...
Je ne connaissait pas Pete Yorn. Il aura fallu qu’il s’associe à la superbe Scarlett pour que je le découvre. L’album est frais, simple, et sans dire que miss Johansson ait la plus grande voix de l’univers, elle se laisse tout de même écouter très agréablement. On les a comparés à Gainsbourg et Birkin; Je ne sais pas à quel point ils vont devenir aussi légendaires, mais sur disque, la chimie passe!
3. Muse — The Resistance
Je crois que si l’album était sorti plus tôt, je l’aurais classé plus haut. Le dernier opus du trio britannique prend du gallon à chaque écoute. Il faut dire que c’est un album varié, qui va du rock mélodique à l’orchestration symphonique, rien de moins. Le mélomane aguerri y trouvera son compte tout autant que le néophyte (en passant par l’obligatoire twilightette de 12 ans...). Note supplémentaire du graphiste : une des plus belles pochettes que j’ai vu cette année.
Je ne sais pas pourquoi, mais malgré tout le respect que j’avais pour Metric, je n’avais jamais vraiment réussi à accrocher à un de leurs albums par le passé. Puis, ils nous arrivent avec Fantasies, où chaque a le potentiel d’être un simple qui tourne dans toutes les radios. Pas un album fort à cause de sa cohésion, mais fort parce que chacun des maillons de la chaîne est solide. Rendus là, la cohésion vient toute seule...
1. Artistes variés — Dark was the night
J’en ai déjà parlé sur ce blogue. Compilation produite par l’organisation Red Hot, réalisée par les frères Dessner du groupe The National, et la trame sonore de mes journées d’hiver. Compilation un peu lourde (plus hiver qu’été, mettons), mais envoûtante. et si vous connaissez un peu mons les ténors de l musique indépendante d’aujourd’hui (David Byrne, the Decemberists, Sufjan Stevens, Grizzly Bear, Feist, Bon Iver, Beirut, Iron & Wine), ils y sont tous. Une excellente façon de les découvrir, et de donner à une bonne cause (la recherche sur le SIDA) par la même occasion.
Top 5 Franco
C’est mon vice caché, j’adore les reprises. Pas les innombrables bouses sur le marché et les trucs de Star Apoplexie, mais les trucs judicieusement choisis, exécutés de manière brillante. C’est ce que nous offre Pépé, qui va des classiques ringards (Voici les clefs) à quelques pièces minutieusement sélectionnées (Manu Chao des Wampas) en passant par Niagara et Indochine. Le tout refait sans prétention, à la bonne franquette.
Je me rappelle du tout premier EP d’Omnikrom : pas tout à fait tight, paroles grosses comme ça (qui ne me tentent pas nécessairement de les reproduire ici), l’attitude de pseudo-millionnaires misogynes, bref, les vêtements Ed Hardy avant leur temps. Cette année, l’attitude s’est encore plus nuancée que sur Trop Banane, les beats sonnent encore plus fluo, et des tounes comme Feel Collins ou Vedettes (en collabo avec les Sainte-Catherines) nous font réaliser que les rappeurs favoris de ta sœur sont en voie de laisser leur trace au marqueur indélébile (et fluo!) dans le paysage hip-hop québécois, n’en déplaise aux puristes.
Groupe gagnant des Francouvertes, issu de la filière Sherbrooklyn, cet album a fait mon été. Les beats sont frais, la chanteuse Fanny Bloom a réussi à doser le rauque de sa voix pour faire chavirer mon cœur, et l’album va de très jolies pièces au piano à des trucs au beat endiablé. C’est frais, coloré et très équilibré comme disque. À accompagner de soleil, d’une piscine et d’un cocktail...
Yann Perreau est probablement un des poètes les plus sous-estimés de sa génération. Si on s’accroche un tant soit peu à ses textes, on se laisse allègrement porter. Sans compter que c’est un des seuls chanteurs assez gars pour parler d’amour sans passer pour Nicola Ciccone. Et niveau musical, rappelons que le type est un ami de Pierre Lapointe; musicalement, les deux s’accotent mutuellement. Un album consistant et complet.
Qu’on se le dise, Brun est la nouvelle couleur de l’amour. Et Bernard Adamus gagne sérieusement à être connu. Poète des choses de la rue authentiques et puissantes, il mêle à son blues acoustique hip-hop, jazz et je ne sais quoi encore, mais l’amalgame sert ses textes à merveille. Si dans 20 ans, on n’étudie pas La question à 100 piasses dans les cours de littérature, comme on nous a montré Miron et Francœur, je perds espoir.
Mentions spéciales Franco :
Je m’en veux un peu de ne pas avoir inclus Sentiments humains de Pierre Lapointe et Rose sang de Catherine Major dans mon top 5, mais je me dois de les mentionner quand même. Lapointe pour l’album dense qu’il nous a livré, et Major pour un album excellent, quoiqu’un peu éclipsé par une des plus belles chansons que j’ai pu entendre cette année, le Piano ivre (même si l’album date de 2008, encore une fois...).
2 commentaires:
J'aime beaucoup tes posts musicaux, t'as vraiment la trempe d'un bon critique!
Tout à fait d'accord avec tes choix francos et anglos, quoique Brun en première position, c'est un peu audacieux selon moi. On se recoupe en plusieurs points, tu liras ça tu-sais-ou pour vérifier ;)
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