dimanche 12 décembre 2010

Dans mes oreilles en 2010

C’est ce temps de l’année qui revient! Voici chers clients ce que j’ai écouté encore et encore pendant que je créais, montais, peaufinais et corrigeais vos trucs!



10. Arcade Fire — The Suburbs
Bla bla bla Hipster. Bla bla bla indie rock. Bla bla bla Mile End. Excellent album, mais allez savoir pourquoi, je n’ai pas accroché. Pas comme pour Funeral et Neon Bible. Attentes trop fortes, peut-être? Enfin, je l’inclus dans mon top parce qu’au final, ça reste un ouvrage excessivement bien ficelé.


9. Gorillaz — Plastic Beach
Je crois que j’inclus cet album plus parce que je suis un fan fini du groupe que pour l’album en tant que tel. Non pas qu’il n’est pas bon, mais parce qu’il manque quelque chose. Mes attentes étaient peut-être trop hautes après Demon Days. Néanmoins, de ce projet qui n’en était pas un certifié Gorillaz au début, il y a bien d’excellentes chansons sur le disque, des collaborations délicieuses comme à l’habitude, mais je crois qu’il manque un peu de ciment pour que tout se tienne. L’atmosphère glauque des opus précédents, peut-être? (par contre, je dois ajouter que l’histoire des personnages autour de l’album, et la gigantesque tournée compensent amplement pour tout le reste!)



8. Girl Talk — All Day
Quand on est au sommet, c’est dur d’aller plus haut. La formule est la même que pour ses deux précédents albums, des échantillonnages hip-hop, pop, soul, funk, rock, empilés les uns par-dessus les autres. Mais qu’est-ce que ça fonctionne! La beauté de la chose dans tout ça, c’est que c’est gratuit. Sinon, j’imagine qu’il aurait à payer les trois ou quatre millions en droits d’auteur pour «l’emprunt» des pièces...




7. Radio Radio — Belmundo Regal
Un album que j’attendais sans trop l’attendre, et qui m’a rattrappé au détour du chemin. Je ne sais pas si les changements au sein de la formation ont été pour quelque chose, mais il y a un applomb et une consistance qu’on ne retrouvait pas sur Cliché Hot, que certaines critiques ont trouvé plus «sombre». Je dirais plus que les gars ont maturé, mais que la trame de fond reste à peu près la même. Somme toute, on n’est pas si loin du Jaccuzzi, pour ceux qui ont aimé.




6. Fred Pellerin — Silence
Je me désole un peu de ne pas avoir plus de musique d’ici cette année. Aussi, je m’attendais à la première écoute à quelque chose de plus hop-la-vie et festif. Après quelques mois au frais, je l’ai remis dans mes écouteurs. Finalement, c’est un album très sensible et intelligent. En fait, pas tant intelligent qu’empreint d’une vieille sagesse. Un devoir de conscience, pas mal pour un album presqu’entièrement constitué de reprises, du genre que Sylvain Cossette ne reprendra probablement de si tôt...



5. Katerine - Philippe Katerine
J’aurais aimé être né en 2005, juste pour être au même niveau que les chansons de cet album. À part quelques extraits un peu moins certifiés pour le boulot, Katerine nous offre un album dont l’efficacité réside dans sa simplicité, tant au niveau des textes que de la musique. De l’art naïf en sons. Quand on nous sort un alphabet chanté à l’endroit comme à l’envers, ou une chanson dont les paroles sont les accords, On ne se pose pas beaucoup de questions. Oh, et la toune de la banane aussi. Bref, un album confort qu’on écoute en dégustant une soupe Lipton.



4. Karkwa - Les chemins de verre
Obligatoire. Je dois avouer que je découvre tout juste le groupe. Non pas que je n’en avais jamais entendu parler, mais d’accrocher à un groupe à cause du buzz qu’il y a autour, ce n’est pas mon style. Ici, je dois avouer que je me suis fourréle doigt dans l’œil jusqu’au coude. C’est un album dense, mais de cette densité réconfortante qui se laisse amplement écouter. On écoute Karkwa comme on lit Kundera : beaucoup de contenu, qui passe avec une fluidité étonnante. Parce que la nature a horreur du vide.




3. Kanye West - My Beautiful Dark Twisted Fantasy
Ça me fait chier. Si j’avais à montrer un modèle à suivre, je dirais «exctement le contraire de Kanye West». J’ai en grippe son attitude et son égo plus gros que celui d’un graphiste, si une telle chose est concevable. Mais le gars a la touche quand vient le temps de faire du hip-hop. Moi qui ai horreur du rap commercial, j’ai eu droit à un album excessivement bien réalisé. Du grand art, un travail d’orfèvre. Ça reste du hip hop, pour ceux qui n’aiment pas, mais le temps nous dira si l’album sera dans le top 3 de la décennie. Je lui souhaite. Quand même.


2. Random Recipe — Fold it! Mold it!
Mon gros, gros coup de cœur cette année. Je connaissais le quatuor montréalais depuis quelque temps déjà, attendant patiemment la sortie d’un album. Mon vœu s’est réalisé en septembre dernier avec un disque où se côtoie un hybride festif de hip-hop-folk-rock-machin (et encore, ça ne rend pas tout à fait justice à ce qui entre dans les oreilles). Sur scène, imaginez la présence de Gatineau et le côté festif de Mes Aïeux : ces quatre-là tripent vraiment à faire des shows, et ça se sent dans la salle. Au numéro 2 sur ma liste, mais au fond de mes tripes, probablement en avant d’un bon pas.



1. Misteur Valaire — Golden Bombay
J’avais apprécié Friterday Night, leur précédent album. Homogène, mélodique, entraînant, c’est un de ces albums idéaux pour une soirée de travail qui déborde. Cela dit, pour Golden Bombay, les gars de MV sont passés à un palier encore supérieur. Les chansons ont pris en gueule, et sont individuellement plus fortes. Le tout probablement dû aux multiples collaborateurs de l’album (Bran Van 3000, Gigi French, Fanny Bloom...). La recette gagnante pour les futurs albums de MV?

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