mardi 18 novembre 2008
Pheutosheuppe, ou Quand la magie n’opère plus...
Photoshop est un puissant et formidable outil. Un logiciel de traitement d’image complet et précis. Propablement le second verbe issu de l’ordi le plus utilisé (exemple : «j’me suis pheutosheuppé le cul et je l’ai mis sur Deviantart avec un yaoi de Naruto, gougueule ça, tu vas voir!» On «n’excelle» jamais un tableur à quelqu’un, et à moins d’habiter Montréal-Nord, on ne «Worde» rien non plus).
Cela dit, n’est pas un génie du Photoshop qui veut. Étant moi-même dans le domaine, je peux affirmer aves certitude que mes propres talents dans Photoshop sont relativement limités : j’arrive à faire de la correction de couleurs pas pire (malgré une formation poussée, mais bon, n’est pas un crack en densitométrie qui veut), égaliser des tons de peau quand la haute pression des trois bonhommes dans la photo n’est pas au même niveau (autrement dit, baisser le rouge dans leurs faces sans altérer le reste de l’image), rajouter un bout de ciel quand il n’y a pas trop de nuages (pour que ça bleede), détourer un motocross avec les courbes de Bézier (incluant toutes les petites pièces qui dépassent, les roues à crampons et chaque rayon de la roue. J’y arrive en environ une heure trente, je vous mets au défi!), et cacher le Frère André ou le grilled cheese de la Sainte-Vierge dans les endroits les plus incongrus . Ça et booster le contraste pour que mes photos de profil Fessebouc aient un peu plus de mordant.
Tous n’ont pas ma retenue, et tant pour eux que leurs clients, ça peut être gênant.
Stef et Marie-Éve, une amie journaliste, ont porté ceci à mon attention :
Pour ceux qui n’ont pas l’œil, ce n’est pas «longe-œil», mais Longueuil, comme dans «œil long»...
Et puis, la perspective n’est pas extra non plus...
Et j’aurais rajouté un léger flou et un peu de bruit (du noise, comme qu’on dit), histoire que le mot ne fasse pas juste collé là.
Je passe ici la question de la légitimité éditoriale de cette retouche. Qu’on retouche le ton de peau à cause d’un éclairage fautif, qu’on enlève le morceau de persil entre les dents de la madame ou le bouton disgracieux de Chose, à la rigueur qu’on retouche un bourrelet de la fille en bikini, passe toujours. Mais ici, que veulent-ils nous cacher? Que le métro s’en allait à Berri? Que la photo a en fait été prise à Cadillac? Qu’il y avait un reflet de fluorescents et qu’on ne pouvait pas lire Longueuil au complet? Que de questions sans réponses...
Bon, ici, ce n’est qu’un écriteau sur un wagon de métro. Mais ça pourrait être une puissance nucléaire qui veut apeurer l’occident, par exemple. Qui sait ce qui a été enlevé des photos qui nous sont parvenues d’Irak ou d’Afghanistan? Et par qui, par les gouvernements ou par les médias eux-mêmes? Comment, après ça, faire confiance à une presse objective et intègre?
En attendant, je vous laisse avec ce blogue d’erreurs de Pheutosheuppe. Certaines sont un peu tirées par les cheveux, voire totalement excusables. D’autres, par contre, laissent à désirer, surtout quand on sait l’ampleur des budgets de pub des annonceurs. Me semble que Nike et Microsoft ont assez d’argent pour ne pas laisser passer des énormités comme ça!
Et moi qui me trouvait so-so...
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2 commentaires:
Même les muscles de ses cuisses semblent faire une drôle de courbe... et sa petite culotte à sa droite (notre gauche) ne semble pas correcte comparé à l'autre côté.
On peut bien se sentir dénigrées et pas belles avec tout ce Photoshop qui nous envahit de tout bord tout côté....
Tsé je pourrais bien te fournir une photo de moi amanchée de même et te demander d'effacer tous les "défauts", pis moi aussi j'aurais l'air d'un canon de beauté! (Pis en plus tu ferais une meilleure job, pas sûre que tu laisserais l'arrière-plan donner mal au coeur à celui/celle qui regardera cette photo).
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