J’adore ma Vespa. Enfin, ce n’est pas tout à fait la mienne, mais celle de ma femme. N’empêche, quand je suis gentil, je peux la lui emprunter, l’emporter bourdonner sur les boulevards.
Parce que la Vespa n’est pas la zézette de votre ado. C’est un véhicule de luxe; pour le même prix, vous aurez peut-être une Hyundai de l’an dernier, si elle a été suffisamment battue. Mais il y a d’autres raisons :
• De l’échappement d’une Vespa, il sort du raffinement, pas du monoxyde de carbone. C’est le trip bourgeois urbain par excellence. On met ses habits du dimanche pour sortir en Vespa. Parce qu’on roule dessus pour se faire voir.
• On peut stationner une Vespa partout. Sur un coin de rue, entre deux voitures, parcomètre ou pas. Une Vespa, c’est la décadence assumée, en robe du soir et un cosmopolitain à la main.
• Il n’y a pas de véhicule plus romantique et sensuel qu’une Vespa. Non seulement c’est la liberté absolue, mais en roulant, on voit absolument tout ce qui nous entoure. Nous n’avons pas le sentiment de fausse distance que nous procure l’automobile. Et si on roule aux bons endroits, on sent l’odeur de la bouffe sur les terrasses et le parfum des femmes sur les trottoirs (et il faut faire attention, parce qu’habituellement, elles se retournent sur notre passage; la Vespa rend beau). Et ces génies italiens, quand ils ne sont pas occupés à faker sur un terrain de foot, ont pensé faire une selle suffisamment grande pour deux. Du coup, ce qui aurait été un simple déplacement à deux dans une voiture devient le summum de la ballade romantique. Heureusement pour ma vertu, c’est ma femme qui monte en croupe!
• Et l’argument ultime, surtout par les temps qui courent : 6 piasses de gaz pour, grosso modo, 200 kilomètres.
À la prochaine, les cassés!
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